La Dernière Geste – Tome 4/5 – Service de Presse

Nous vous avions parlé il y a quelques jours d’Ordalie, troisième chant sur les cinq prévus et désormais publié aux éditions Goater. Quelques jours avant la parution officielle, Morgan of Glencoe nous avait parlé de ce qui se tramait pour la fin, durant le festival Imajn’ère… Il est temps de rentrer dans le vif du sujet avec Lys de Guerre, qui se situe dans la continuité immédiate d’Ordalie.

Résumé des chants précédents

Comme vous l’intuitez, nous allons commencé par un petit bilan des précédents volumes, avant de parler de cet antépénulvième volume.

Dans Dans l’ombre de Paris, Yuri a été convoqué par son père, Nekhaima Kenzô, ambassadeur du Japon, pour épouser Louis Philippe, le Dauphin du Royaume de France. Rapidement, la jeune fille va s’enfuir pour rejoindre les égouts de Paris où les Rats tentent de survivre comme ils peuvent. Il faut noter que les fées, feux-follets et autres créatures de Faërie existent dans ce Paris steampunk et sont la proie de bien des brimades de la part du Royaume français. A l’opposé de la Triade (composée de la France, du Japon et du Sultanat), le Royaume de Keltia est beaucoup plus ouvert en termes de mœurs autant que du rapport à l’autre.

La révolte sourd dans la faim ou la misère. Elle rampe dans la douleur, se glisse dans l’angoisse. Elle se tapit dans la peur. Elle murmure dans la rumeur.

Mais cette fuite de la jeune femme ne sera pas sans conséquence puisque les armées du Roi envahiront les égouts. Le bilan est dramatique et Yuri portera le poids de ce massacre. Fuyant une nouvelle fois son promis dans L’héritage du rail, la jeune femme en apprendra plus sur Keltia et décidera de rejoindre ce qui lui semble être sa patrie. Suivi par son garde du corps qui se révèlera être son frère, la jeune femme sera considérée comme morte au regard du Royaume, aggravant le rejet des populations féériques.

Vingt mois ont passé, au moment où prend racine Ordalie. Vingt mois durant lesquels Louis Philippe a durci les lois contre les créatures féériques. Vingt mois durant lesquels Yuri est resté en Keltia. Une des premières victimes de ces nouvelles lois sera le père d’Alcyone et Ren, entraînant des concessions. Le frère de Louis-Philippe, Charles-Henri, sera envoyé comme ambassadeur en Keltia, un moyen aussi d’avoir un « otage » même si ce terme ne correspond pas tout à fait, pendant que Yuri prend le chemin inverse pour représenter Keltia. Une sortie de crise semble possible grâce à l’Ordalie qui verra s’affronter trois champions… Mais la victoire de la dernière, Loardan, sur Louis Philippe ne sera pas accepté par le régent qui la tuera, entraînant la fureur de Pyro, son amour…

Une ordalie qui met le feu aux poudres…

L’Ordalie se termine donc sur un drame. La jeune Loardann, championne de Kelta et compagnonne de Pyro a été lâchement assassinée par le Régent de France, d’une balle dans le dos. La stupeur frappe l’assemblée. L’arbitre de la rencontre, neutre, ne pourra que partagé le fait que les règles n’ont absolument pas été respectée. Les conséquences pourront et seront dramatiques… Et cela est d’autant plus vrai que notre feu-follet va craquer… La température monte, le feu se répand partout, les fées fuient les lieux tout comme les autres spectateurs de la rencontre.

La panique est partout, la débandade effrayante et le Roi fuit le Louvre pour ne pas faire partie des victimes, conscient plus que jamais de ses actes et de leurs possibles conséquences. Les fées elle aussi comprennent ce que cela veut dire : l’un des leurs a détruit le palais royal et la haine contre les résidents et résidentes de Keltia, déjà attisée par des mois de propagande, ne sera que plus grande.

Chacun fuit donc, le Roi et ses proches d’un côté, les fées et les représentatns de Keltia de l’autre.

… et la guerre qui n’est plus une hypothèse !

Chaque protagoniste le sait : la Guerre est déclarée. S’il est évident que le Roi de France en est responsable, il peut compter sur son amie Aliénor pour trouver des solutions. La première étape sera bien sûr de réécrire l’histoire et de permettre à Louis-Philippe de se retrouver comme la victime des événements. Cependant, cela n’est pas aussi simple car rendu à Versailles, le jeune Roi n’arrive pas à quitter sa chambre. Les épreuves tournent dans sa tête et il cherche à se trouver une échappatoire pour justifier cette violence gratuite… Ces hésitations et ce mal-être pousseront Aliénor à prendre la main sur la situation et à trouver elle-même la solution.

La plupart souscrivait plus ou moins à l’idée qu’hommes et femmes étaient différents et complémentaires, un vague amas de préjugés à base d’instinct maternel contre instinct de protection. Une mysogynie intégrée, qui ne se pensait pas comme telle parce qu’elle ne se pensait pas tout court.

Du côté des fées, la décision est prise, la défense doit s’organiser avec comme première décision, une décision violente, une décision définitive : l’arrêt du Rail ! Chacun des représentants des peuples Celtes va prendre ses responsabilités pour protéger les marches de Bretagne. Défendre ce qui peut encore l’être. Réussir à résister malgré les différences de forces en présence.

Un chant violent et tragique !

Morgan of Glencoe nous avait prévenu, cela va faire mal. Malgré un souhait de happy end et d’espoir de rédemption d’une partie des personnages, Lys de Guerre ne laisse que peu d’espoir sur ce qui va être la conclusion d’un cycle à venir courant d’année prochaine… La Guerre est là, les fées sont moins nombreuses que les hommes, et ceux-ci sont prêts à tout pour gagner.

Les différents protagonistes de cette fresque sont à un instant clé de leur vie. Leurs espoirs, leurs croyances, leur force et faiblesse, leur entente (notamment du côté des Fourmis), tout est mis dans la balance. Nombreux et nombreuses tomberont, de part et d’autre.

Morgan of Glencoe ne nous ménage pas, et, bien que la cause de la situation soit sans nul doute possible Louis-Philippe, il est bien difficile de ne pas voir en lui un gamin qui reste dépasser par les événements quand son amie Aliénor semble bien mieux maîtriser tous les tenants et les aboutissants… Les questions de société sont toujours présentes, quant à la différence, à la place de la femme, ou encore les leviers de propagande, et certains font terriblement écho à notre quotidien.

Le dernier opus risque d’être épique… Ne prenez pas de retard.

Editions Goater (Mai 2025) – Collection Aerlin – xx pages – 19,90 € – 9782383670698
Couverture :

Le choc de la fin de l’Ordalie provoque une débandade qui oblige Louis-Philippe à fuir le Louvre et Yuri à se rapatrier au plus vite en Keltia. Mais cette fois, la guerre est inévitable, et sur tous les fronts : les palais aux champs de batailles jusqu’aux marches de la Bretagne, de la rue à la radio, le monde plonge tout droit dans un conflit total. Chacun doit désormais choisir son camp et user de ses meilleures armes contre l’adversaire désigné…
Qui vaincra ? Qui perdra ?
Mais surtout… qui survivra ?