Petite histoire douce et délicate, sans queue ni tête, comme un rêve.
MasqueMiroir est en effet l’histoire d’un rêve qui fait grandir la dormeuse. Une fois de plus, Neil Gaiman arrive à faire ressortir une ambiance à la fois noire et ouatée, n’hésitant pas à sauter du coq à l’âne, à transformer les paysages. Après tout, c’est un rêve, tout y est possible.
Certains passages méritent certainement une relecture, pour comprendre quelque chose (pas forcément un sens, mais juste « quelque chose ») : la mamie aux gâteaux, les petits sphinx ou encore les géants de pierre. C’est un rêve, il ne faut pas chercher de lien logique, mais tout de même…
Et pendant ce rêve, Héléna grandit et comprend (peut-être) un peu mieux sa relation avec sa mère.
Graphiquement, parce que c’est un roman graphique, après tout, et ce serait impossible de l’oublier, Dave McKean est aux commandes, comme souvent pour la mise en image des histoires de Monsieur Gaiman. En matière de graphisme, tous les goûts sont certes dans la nature. J’apprécie beaucoup les photomontages photoshopés inquiétant, beaucoup moins son trait « brut », mais l’ensemble reste visuellement remarquable, même si cela manque un peu d’homogénéité (le passage d’un style à un autre n’est pas toujours évident).
MasqueMiroir reste un beau rêve avec lequel se faire plaisir.
Reporter – 80 pages 23.00 € ISBN : 9782908710465
Traduction : Dominique Mathieu
Titre Original : MirrorMask (2005)
Couverture : Dave McKean
Héléna est sur le point de s’embarquer pour un voyage des plus extraordinaires.
Issue d’une famille d’artistes de cirque, elle rêve de mener une vie plus ordinaire. Lorsqu’une musique obsédante l’attire dans un royaume étrange et magique, où tout peux arriver, une fugueuse fictive lui vole sa vie réelle. Héléna doit alors sauver le royaume du chaos afin de retrouver sa vie, qui n’est pas si ordinaire qu’elle ne le croyait.
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