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Comme l’exigeait la forêt de Prémée Mohamed

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Service de Presse

Il semble que l’année 2025 soit aux éditions L’Atalante, l’année de Prémée Mohamed. L’autrice canadienne a vu quatre de ses textes publiés, traduit par Marie Surgers. Après La migration annuelle des nuages et sa suite Ce qui se dit par la montagne ou encore Et que désirez-vous ce soir, c’est donc un récit sous forme de conte qui nous est proposé.

Il était une fois…

Des bois situés au Sud du pays. Ces bois sont réputés pour leur dangerosité, sans que personne ne sache réellement ce qui s’y passe. Année après année, les enfants qui s’y sont rendus ont disparu et n’ont jamais réussi à trouver la sortie. Enfin, presqu’aucun puisque Véris, jeune femme du village, a réussi à revenir de ce lieu qui semble maudit.

Alors, quand les deux enfants du tyran disparaissent à leur tour, après s’être engagé sur le chemin en dépit de tous les avertissements des adultes, Véris se propose pour aller les chercher. Cet événement semble être l’occasion pour Véris d’aider le tyran tout en permettant d’améliorer la situation de sa famille et de son village.

Mais le tyran le voit d’un tout autre œil, menaçant la jeune femme de tuer sa famille et les habitants de son village dans le cas où elle échouerait. Elle devra donc affronter une deuxième fois les bois de l’Ormevère et essayer de respecter les règles des résidents des bois pour espérer y survivre une seconde fois.

… un conte sombre et violent !

Le récit de Prémée Mohamed fait écho aux contes que nous connaissons par son aspect très sombre. Nous comprenons rapidement que dans le monde de Véris tout est danger.

Les bois de l’Ormevère sont connus pour être un danger pour les populations qui prendraient le risque d’y aller. Les règles qui régissent les bois semblent violents mais dans le même temps, lorsque nous croisons les enfants qui s’y sont perdus, ils ne semblent pas y souffrir particulièrement. Le fonctionnement de la nature semble étrange, bizarre et j’y ai vu un petit écho à Absolution dans la façon dont se comporte faune et flore.

Cependant, l’horreur n’était pas seulement dans l’expression de la nature. Elle se trouve aussi dans le comportement des humains et tout particulièrement du tyran. Malgré la disparition de ses enfants, il conserve un comportement violent, ne tirant pas les leçons de la raison probable de la fuite de ses enfants.

Plus que tout, nous ne saurons à aucun moment quelles sont les raisons qui pourraient bien pousser la forêt à vouloir conserver ces enfants… Et si finalement la nature ne voulait que sauver les victimes du tyran ? La question reste pour moi ouverte dans ce récit particulièrement sombre.

Malgré le format court, l’autrice réussit à insuffler de l’épaisseur à ses personnages et à son univers. A noter que nous mettrons bientôt en ligne une interview de l’autrice.

Editions L’Atalante (22 mail 2025) – Collection La Dentelle du Cygne – 144 pages – 12,50 € – 9791036002090
Traduction : Marie Surgers (Anglais – Canada)
Titre Original : The Butcher of the Forest (2024)
Couverture : Veronica Park

Dans les bois du Sud, il y a d’autres bois. Ceux de l’Ormévère, régis par des règles absolues, peuplés de créatures surnaturelles. Ils sont si dangereux que nul n’en est jamais revenu, à l’exception de Véris. Alors quand les jeunes héritiers du tyran y disparaissent, elle reçoit l’ordre d’accomplir une nouvelle fois l’impossible en les ramenant sains et saufs.
Si elle échoue, le tyran la tuera et décimera son village. Si elle reste dans la forêt plus de vingt-quatre heures, elle et les enfants seront piégés à tout jamais. Un seul faux pas, un mot de trop lui coûteraient tout, et faire preuve d’héroïsme ne suffira pas.


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