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Des Choses Fragiles de Neil Gaiman

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Imperatrice Moa

Bienvenue dans ce concenté d’univers de Gaiman. Ce recueil est constitué pour une bonne partie de nouvelles déjà publiées dans des magazines anglo-saxons. Je suppose que Michel Pagel est déjà en train de préparer une traduction chez le Diable Vauvert.

Pour ceux qui comme moi sont trop impatients pour attendre une traduction et se sentent le courage de lire Gaiman dans sa langue maternelle, soyez déjà rassurés : c’est faisable, c’est possible. Et c’est agréable.

Mon avis n’est pas du tout objectif, vu que Neil Gaiman est un des dieux de mon panthéon littéraire personnel. Ce qui est appréciable, et ce qui fait très certainement le talent de Gaiman, ce sont les images qu’il arrive à créer avec une grande économie de mots. Ce monsieur a un pouvoir d’évocation absolument fascinant.

Dans ce recueil de nouvelles, Gaiman fait de nombreux clin d’oeil à l’art du conte, l’art de raconter une histoire dans le conte. Avec une nouvelle « hommage » aux Milles et unes nuits, bien évidemment. Les nouvelles de Gaiman sont davantage des mises en ambiance que de veritables nouvelles. Ne cherchez pas forcément le retournement final, il n’y est pas. Mais les tableaux que nous dépeint Monsieur Gaiman sont riches en émotion, troublants, et souvent particulièrement sombres. Non, ça ne respire pas la joie de vivre, mais il est toujours fascinant de voir comment il serait possible de se retrouver nez-à-nez avec l’improbable presque par accident, en rencontrant une connaissance dans un bar, en rendant un simple service, en faisant une fugue, en allant à une fête pleine de filles.

Mon coup de coeur : October in the chair. Un concentré de noirceur tout en légerté Made in Gaiman.

Etienne

Ce recueil est désormais (2011) édité en poche et mérite de nouveau d’etre mis en avant. Précédé d’une introduction longue de l’auteur qui présente le contexte dans lequel chaque nouvelle a été écrite, cette intro est souvent précieuse pour certaines nouvelles trop obscures. Le recueil est vraiment remarquable, alternant textes courts et longs, Gaiman se faisant aussi plaisir en y glissant quelques poemes (très bien) et quelques textes liées à des albums de musique (Tori Amos) auxquels je n’ai rien compris. Pas grave, tout cela forme un tout de très grande qualité, récompensé d’ailleurs par de nombreux prix (GPI, Locus…), généralement dans le domaine du fantastique mais avec quelques traces de fantasy ou de SF. Pour ceux qui ont lu « american gods », la dernière nouvelle, assez longue, se situe dans cet univers.

J’ai Lu (Novembre 2010) – 476 pages – 8,00 € – 9782290021279

Rencontrer les Grands Anciens dans les rues de Londres, goûter la chair de l’oiseau-soleil d’Égypte, survivre aux antivirus de la Matrice, voilà un aperçu des voyages auxquels nous invite Neil Gaiman, dans autant de fables tragiques et grotesques, de poèmes doux et cruels, de récits terribles et merveilleux, où réalité et fantasme s’accouplent à l’ombre de Conan Doyle, H P Lovecraft, C S Lewis ou encore Ray Bradbury.
Une mosaïque de sons, d’odeurs, d’idées, d’échos, de souvenirs éphémères, de choses fragiles à garder précieusement dans le grenier de sa mémoire.


Au Diable Vauvert (Avril 2009)491 pages 22.00 € ISBN : 9782846261470
Traduction : Michel Pagel
Titre Original : Fragile Things (2006)

Les histoires, tels les gens et les papillons, les Œufs d’oiseaux et les cŒurs humains, les rêves, sont aussi des choses fragiles ne se composant de nul matériau plus solide ou plus durable que vingt-six lettres et une poignée de signes de ponctuation. Ou bien de paroles faites de sons et d’idées – abstraites, invisibles, disparues sitôt prononcées –, et saurait-on imaginer plus fragile ? Certaines d’entre elles, pourtant, simples et minuscules, mettant en scène des personnages qui partent à l’aventure ou qui accomplissent des merveilles, des miracles et des monstres, ont survécu à tous ceux qui les ont racontées. Certaines ont même survécu aux pays dans lesquels elles ont été créées. Neil Gaiman


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