Alors qu’il participe à une course d’orientation, Joey se retrouve brusquement projeté dans un autre monde, à la fois très semblable au sien, mais subtilement différent. Lorsqu’il se rend compte que sa propre mère ne le reconnaît pas (et pour cause, elle n’a jamais eu de fils!), le jeune homme comprend qu’il a basculé dans une dimension parallèle. Et des dimensions parallèles, il y en a quantité, tout comme il existe une infinité de Joey, capables eux aussi de marcher entre les mondes. Ensemble, ils forment une unité d’élite devant à tout prix sauvegarder l’équilibre entre les forces de Sire Lamechien et celles de Madame Indigo, qui se livrent une guerre sans merci pour étendre leur influence sur les dimensions.
Un roman assez court qui présente un multivers assez classique : des terres parallèles qui divergent lors d’évènements significatifs, donc pas vraiment un nombre infini, mais suffisamment pour que ceux qui maitrisent le passage d’une terre à une autre se livrent une guerre. Joey se retrouve dans cet univers complexe et va devoir affronter les différentes factions et trouver sa nouvelle place.
Un roman qui sonne comme un tome 1. Rapide (220 pages), il ouvre de nombreuses portes sans toutes les refermer et laisse un gout un peu inachevé. L’intrigue est assez linéaire et tant la longueur du récit que sa simplicité en font un livre idéal pour des jeunes adultes. Sans être déplaisant, je n’y ai pas retrouvé la richesse d’un roman de Gaiman : si le thème du multivers est souvent traité en SF, l’univers est plein de potentialités mais les personnages assez quelconques. Le héros – plus doué qu’il ne le croit – est aussi assez téléphoné. Le projet, initialement prévu pour être une série télévisée, répond bien à ce code avec des décors qu’on visualise bien et juste assez d’histoire pour un épisode. Je ne suis pas sûr que j’aurais été au-delà du pilote.