Retrouvez l’actualité des littératures de l’imaginaire (Science-Fiction, Fantastique, Fantasy, et autre) ainsi que des interviews de celles et ceux qui les construisent.

Lilith de George MacDonald

, ,

Service de Presse

Les éditions Callidor, dans leur collection L’âge d’Or de la Fantasy continue de nous proposer des textes peu connus qui sont des précurseurs dans les genres de l’imaginaire. Parmi les titres que l’éditeur a déjà pu nous faire (re)découvrir, nous trouvons Le Fort intérieur et la sorcière de l’île Moufle de Stella Benson, Le Serpent Ouroboros de E.R. Eddison ou encore Les Dieux Verts de Nathalie Hennenberg. Dans ce nouveau titre, Lilith ne sera pas sans rappeler d’autres histoires….

Un miroir… ou une armoire ?

Alors qu’il revient dans le manoir familial, M. Vane va découvrir dans une pièce un miroir au travers duquel il va basculer dans un autre monde, un monde magique, onirique. Dès les premiers temps, il découvrira un monde étrange où des peuples semblent être des enfants permanents. Ou plutôt dit autrement, où le passage à l’âge adulte est la pire crainte de la population.

Sa découverte ne va s’arrêter là puisqu’il apprendra qu’un peuple de “géants” s’oppose aux enfants. Au fur et à mesure de sa découverte du monde au delà du miroir, son horizon va s’élargir, lui permettant bien sûr d’en apprendre plus sur cet univers onirique et dans le même temps, il en apprendra aussi beaucoup plus sur sa famille et sur lui-même.

Il sera guidé dans son voyage par un homme corbeau, qui donne l’impression d’être très proche de la famille Vane…

Un texte surprenant à plusieurs niveaux

Le choix des éditions Callidor de reprendre la préface de Lin Carter est que cela permet de planter le décor de l’écrivain et son rapport à la littérature imaginaire. On y apprend notamment que le roman de Lewis Carroll, Alice au pays des merveilles a été édité postérieurement à Lilith (1865 contre 1858).

Pourquoi cette information est importante ? Tout simplement parce que plusieurs arcs narratifs de Lilith font penser à l’histoire de la petite Alice…Même si du coup, il faudrait inverser la phrase. Tout comme ce que nous pouvons trouver dans le compte de Lewis Carroll, un monde existe par-delà le miroir et ce monde est empreint de magie, de créatures et surtout d’une reine, une reine des enfers. Dans des récits plus récents, nous ne pouvons pas échapper à la comparaison avec le Monde de Narnia de C.S. Lewis.

Une fois ces rapprochements faits, il est intéressant de se pencher sur ce monde qu’a créé George MacDonald. La plupart des peuples et des créatures qui sont présentes sont en très grand décalage avec notre monde, poussant le narrateur à se questionner sur les intentions de chacun, et à se questionner sur lui-même, ces interlocuteurs n’arrivant pas à comprendre son mode de pensée. Il prendra la route du Royaume de Lilith et croisera tout au long des personnes qui voudront l’aider ou pas.

Comme le laisse penser le nom de la Reine, la culture chrétienne est très présente dans la narration, le fait que l’auteur soit un pasteur écossais n’y est bien sûr pas pour rien. Ce qui permet au travers de ces presque 400 pages de revisiter le mythe d’Adam et Eve sous un angle bien différent.

Il est à noter aussi que le roman est richement illustré et que, comme la maison d’édition nous y a habitué, l’objet en lui-même est de très grande qualité.

Editions Callidor (Juin 2024) – L’âge d’Or de la Fantasy – 387 pages – 25 € – 9782901207245
Traduction, notes et postface : Françoise Dupeyron-Lafay (Ecosse)
Titre Original : Lilith (1858)
Préface : Lin Carter
Illustrations intérieures : Luciano Feijao
Couverture : Cyril Terrier

Le miroir empoussiéré que M. Vane vient de découvrir dans son grenier n’a rien d’ordinaire. Il semble dévoiler un monde inconnu, hypnotique. En le traversant, Vane pénètre au cœur d’une contrée sauvage, spectrale et symbolique de rêves éveillés. Avec pour seul guide un corbeau qui prend volontiers l’apparence d’un homme, il y parcourra bien des lieux étranges. De la Forêt Maléfique à la Cité Céleste, sa quête le conduira vers un ailleurs aussi singulier qu’insoupçonné, où s’étend le royaume de celle dont les yeux ressemblent aux profondeurs d’une nuit sans étoiles : Lilith, la reine des Enfers.


Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.