Service de Presse
Hervé Le Corre est considéré comme un des maîtres du roman noir français. Alors quand nous voyons un titre de l’auteur, Qui après nous vivrez, dans la collection Noir de Rivages qui se déroule dans un contexte dystopique, on s’attend à un roman qui nous apportera un regard original sur le genre. Pourtant, je n’ai pas réussi à me voir happer par l’histoire…
Futur proche, au bord de la rupture…
L’histoire que nous propose l’auteur Hervé Le Corre nous fait naviguer à travers différentes époques, la plus proche étant celle où se fait la rencontre avec Rebecca et Martin. Le couple, qui vit dans un monde où les épidémies se sont multipliées et les catastrophes naturelles se sont enchaînées. La conséquence directe a été des impacts forts sur notre société, à commencer par une augmentation des températures ainsi que des pannes d’électricité. Les émeutes se multiplient avec la violence afférente. Rebecca et Martin ont pour autant fait le choix d’accepter la naissance d’une enfant Alice. Alors qu’une nouvelle panne, probablement la plus sérieuse, a lieu, Martin disparaît, laissant sa femme dans une angoisse folle.
Autre temps, le jeune Léo doit fuir un groupe qui cherche à le tuer. Après une course poursuite, il arrive à rejoindre son père Marceau, et leurs compagnes de route, Nour et sa fille Clara. Le monde que nous découvrons n’a jamais été aussi violent et le groupe tente de fuir et de se protéger comme ils peuvent.
… Un récit difficile à suivre.
La plus grande difficulté qui apparait à la lecture du roman est le séquencement temporel. La première rencontre est celle de Marceau et de Léo et nous comprendrons rapidement que cette « famille » n’est pas la plus proche de notre époque. Une fois cela compris, Hervé Le Corre nous permet de découvrir sa vision de l’effondrement de notre société, induite par notre non capacité à trouver des solutions aux différentes crises climatiques.
Comme une évidence, quand la qualité de vie chute, les tensions entre les différentes populations deviennent de plus en plus marquées, de plus en plus violentes et quand l’accès au minimum n’est plus possible, tout part en sucette.
Pourtant, je n’ai pas réussi. Je n’ai pas réussi à rentrer dans l’histoire, ayant le sentiment de voir scène de violence après scène de violence sans comprendre où l’auteur voulait nous amener. Je n’ai pas vu le fond du récit, la ligne qui permet de lier ces différentes époques… Si ce n’est la lignée maternelle.
Une œuvre dystopique violente sans que ne soit – de mon point de vue – lisible la trame…
Rivages (Novembre 2023) – Noir – 394 pages – 21,90 € – 9782743661649
Couverture : Adso Pinenia
Un soir, au milieu du XXIe siècle, tout s’éteint. On croit à une panne ou à une coupure d’électricité comme il s’en produit souvent dans un monde finissant, en proie aux pénuries, aux crises, aux pandémies. Mais cette fois, le courant ne revient pas et le chaos s’installe.
Dans une grande ville de province, une jeune femme, Rebecca, et son compagnon Martin viennent malgré tout de donner naissance à un enfant, la petite Alice. Mais le jour où le réseau électrique s’effondre, le jeune père ne rentre pas chez lui. Pour sa compagne, l’angoisse va grandissant.
Trois générations plus tard, héritières des femmes qui de mère en fille ont affronté le chaos, Nour et sa fille Clara cheminent en compagnie de Marceau et de son garçon Léo. Ils tentent de survivre à la faim, aux intempéries et à la violence, dans un pays dévasté où la sauvagerie le dispute à l’amour, envers et contre tout.