Service de Presse

Morgane Caussarieu s’est fait un nom dans les littératures de l’imaginaire, notamment dans son traitement du vampire (Je suis ton ombre, Dans les veines , Rouge Toxic et Rouge Venom) ou plus largement avec les créatures fantastiques (le loup-garrou dans Vertèbres ou la sirène dans Visqueuse). Pour le seconde fois, nous la retrouvons aux Nouvelles Editions ActuSF en duo avec Vincent Tassy. Le binôme récidive dans une oeuvre commune après une parodie d’Anne Rice dans Entrevue choc avec un vampire. Festin de larmes est néanmoins beaucoup plus sombre que leur précédente collaboration.

1856, Nouvelle Orléans

L’histoire prendre racine dans cette ville mythique américaine, où courent d’étranges légendes. Tout commence par une séance de spiritisme à laquelle participe Aubrey Clare. Durant cette soirée, où il croisera la route de Marie Laveau, le jeune homme croisera pour la première fois le Marquis qui signifiera sa perte.

La famille Clare vit des moments difficiles. En effet, Agatha, la soeur jumelle d’Aubrey est morte. De ce drame est née une rupture familiale : alors que le père se noie dans le laudanum, la mère semble céder aux avances de cet étranger dont peu de personnes connaissent l’histoire. Le deuxième fils de la famille, Davril, semble survivre comme il peut dans cette famille déchirée, se raccrochant autant que possible à son frère.

Pourtant, et de façon très rapide, Aubrey va être attiré par le charme de l’amant de sa mère. Une attirance auquel il ne résistera que très peu, notamment après que cette dernière soit morte. Au travers de son récit, nous allons découvrir l’étrange engrenage dans lequel il va être pris.

Les vampires ne sont pas gentils

Avant de parler du texte en lui-même, précisons qu’une préface de l’écrivaine Barbaba Sadoul et un post face de d’Adrien Party, le spécialiste du vampire en France.

Si nous revenons au texte, nous découvrons donc les événements au travers du regard d’Aubrey. Le jeune homme, marqué par le décès de sa soeur jumelle, a du mal à reprendre la voie normale de sa vie. Pourtant talentueux au piano, il arrêtera ses leçons avec Lord Henry. Fiancé à Dorothée, on sent qu’il n’y trouve pourtant pas son compte. Pour faire simple, le portrait qu’il nous dresse de sa vie, dès la première lettre, n’est pas des plus engageante : la dépression pointe.

Néanmoins, on sent dès les premières phrases une tension. L’attirance qu’il éprouve pour le Marquis peut expliqué la distance avec sa fiancée. Page après page, lettre après lettre, nous voyons notre pianiste évoluer, commencer à avoir sa psychée basculer et surtout, nous sentons la malfaisance rôdée autour de la famille Clare. Est-il une victime comme il tend à le faire croire ou joue-t-il un double jeu pour réussir à se dédouaner de ses actions les plus sombres ?

Vincent et Morgane nous propose ici de découvrir des vampires qui ne sont pas spécialement amateurs de sang. Nous suivons surtout Aubrey, qui semble être une victime : mais est-ce vraiment le cas ? Ce n’est pas la première fois qu’on le dit, mais les vampires ne sont définitivemetn pas des gentils. La transformation est en cours, et la conclusion dramatique…

J’ai été emporté par l’écriture des deux auteurs et par le côté particulièrement sombre du récit.

Nouvelles Editions ActuSF (13 mai 2025) – Collection Les 3 Souhaits – 321 pages – 25,90 € – 9782376862
Couvertures et Illustrations : Morgane Caussarieu

Aubrey Clare a tout perdu. Sa sœur est morte de maladie, son père s’est réfugié dans des paradis artificiels et sa mère dépérit. Elle ne semble revivre que lorsqu’elle reçoit un bien mystérieux marquis le soir…