Votre honneur, je plaide coupable, je n’ai lu que la moitié du roman
Je m’attendais à trouver un roman intéressant et aussi bien écrit que « Pages Perdue » ou « LaTrilogie Steampunk ». Des histoires avec de l’humour, une belle écriture. Je voulais passer un bon moment, donc.
Quelle déception ! Suite à cette lecture, Di Filippo a perdu sa place d’écrivain chouchou de mon panthéon personnel.
L’écriture est toujours aussi imagée et colorée, les associations de mots et d’expression sont très intéressantes (de celle qui vous valent des « utilisation impropre » en marge des copies, griffonnés par les institutrices aigries et lunettées, mais qui expriment terriblement bien certains sentiments). L’écriture de Di Filippo est donc toujours capable de donner des coups de pieds aux fesses des adeptes du trop bien écrire, trop académique, trop « langues fossiles ».
L’intrigue pourrait être intéressante, mais je suis incapable de me prononcer, puisque je n’ai pas réussit à en supporter la lecture jusqu’au bout.
Le problème est que ce roman n’est en rien érotique. C’est de la pure et simple pornographie.
Il doit y avoir, globalement, une scène de fesse (et je suis gentille) toutes les trois pages. Et Paul Di Filippo ne fait pas dans la tendresse ou la joliesse de la chose. Il nous sert la soupe bâveuse et visqueuse des fantasmes masculins les plus courants, avec un côté répugnant largement développé. La totalité des scène de sexe sont totalement gratuites (un vrai scénario de film porno : « ding dong ! je suis le plombier ! »). Le langage est cru, sans intérêt.
A la moitié du roman, je n’ai la sensation que de n’avoir lu que des scènes de fesses, écœurantes dans l’ensemble. L’histoire ne me semblait pas avoir commencée.
Donc, lorsque la première scène d’un roman de SF est une scène de zoophilie, je n’aurais qu’un seul conseil à vous donner : méfiez-vous très sérieusement.
Robert Laffont – Ailleurs et Demain – 223 pages 18.00 € ISBN : 2-221-09976-1 – 2004
2015. Kerry Hackett travaille pour un laboratoire spécialisé dans la recherche en biotechnologie. Après diverses mésaventures sexuelles, elle cherche l’oubli en se fondant dans le benthique, une merveilleuse créature artificielle uniquement composée de cellules totipotentes.
Mais au lieu d’y trouver la mort, Kerry est transformée en une sorte de déesse, un être métamorphe, une Protée capable de modifier son corps à volonté. Y compris en ses parties les plus intimes.
Et de changer de lignes d’univers.
Perverse polymorphe, Kerry va assouvir en la terre lointaine et luxuriante du Brésil ses désirs et ses vengeances.
Violement érotique, Langues étrangères est l’un des romans les plus audacieux, voir les plus scandaleux, que la science-fiction nous ait proposé depuis longtemps. Paul Di Filippo y rend hommage autant à George Bataille qu’à Philip José Farmer.
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