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La logique des essaims de Yal Ayerdhal

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Un recueil de onze nouvelles, certaines très courtes, d’autres de 60 à 80 pages, certaines indépendantes, d’autres ayant un univers commun.

Comme tout recueil de nouvelles, du bon et du moins bon. Dans le moins bon, les nouvelles très « science fiction basique » : des petites histoires sur une planète lointaine avec des trucs technologiques et des machins biologiques bizarre. bof. Par exemple la nouvelle qui ouvre le recueil m’a parue un peu trop tirée vers le pathos.

Mais à côté émergent d’autres nouvelles, plus originales, plus psychologiques ou plus imaginatives, qui méritent un coup de chapeau. Certaines auraient d’ailleurs pu sortir d’un univers SF pour aller vers de la littérature classique : elles y auraient peut-être gagné car là je suis saturé de SF et les télépathes polymorphes j’en ai soupé pour quelques temps.

Au départ, j’ai été très énervée : le recueil s’ouvre par deux nouvelles qui fleurent bon Hypérion et Endymion de Simmons. Mais personne n’a le monopole des thèmes du déficite temps occasioné par les voyages proches de la vitesse de la lumière. Personne n’a le monopole des extraterrestres au comportement bizarre. Mais cela m’a tout de même énervée, parce qu’Ayerdhal n’a pas réussit à trouver la pointe d’originalité nécessaire pour qu’on ne dise pas « ça ressemble à du Simmons ».

Maintenant que j’ai râlé, je vais pouvoir dire du bien de ce recueil.

Entre les onze nouvelles, on peut quasiment dire que l’univers est totalement cohérent. C’est parfois moins évident pour certaines nouvelles, mais l’hypothèse globale est très acceptable.

Pas de super-moteurs sub-luminiques et son corrolaire : la description pendant 50 pages du fonctionnement dudit moteur. C’est donc tout simplement parfait, pour les amateurs de mise en scène de l’humain, tout du moins. On sait de la technologie le minimum nécessaire à la bonne compréhension et à la cohérence des récits, pour le reste, il n’est question que d’hommes et de femmes qui cherchent à vivre tranquillement dans l’univers. Ou pas.

On retrouve des thèmes très classiques de la SF : terraformation, gouvernement général de l’univers, conquête de nouvelles planètes par une humanité parasite, mais aussi les thèmes écologistes, respect du vivant, pouvoirs psychiques. Et Ayerdhal traite bien ces différents aspects, avec un côté militant, et sans aucune pitié.

Juste pour râler une nouvelle fois, la nouvelle « la troisième lame » est inutilement longue, du moins à mon goût. On se perd un peu dans les détails qui au fond ne semblent pas avoir d’importance.

Bref, de mon point de vue, il y a tellement de bonnes choses dans ces nouvelles qu’il serait vraiment dommage de se priver de leur lecture.
[Novembre 2007]
Impératrice Moa

J’ai Lu SF (Septembre 2004)350 pages 6.80 € ISBN : 2-290-33151-1
Couverture : Gilles Francescano
Imaginaires sans frontières 2001

L’impitoyable conflit entre les Batiks et les Humains prend fin le jour où les premiers décident de se suicider collectivement, laissant derrière eux un mystérieux message à destination de leurs ennemis. Le scintillement des étoiles pourrait peut-être expliquer ce geste…

Une planète qui semble douée de conscience, une Communauté simple et complexe à la fois et le pollen des abeilles : trois composantes qui entreront en « symbiose » à travers les immenses paysages de Maricya…


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