Dans un futur proche. Les voitures à essence sont bannies depuis longtemps et les rares récalcitrants s’exposent à la peine maximum. Comme le reste du monde, cette mégalopole américaine étouffe jour après jour un peu plus sous le poids de la pollution atmosphérique. Malgré tout, la vie continue et les entreprises locales – le Ramassage Sanitaire, les Aciers Oberhausen et l’Office Municipal de l’Energie – poursuivent leurs activités ultra-polluantes. Jim Morrison, employé attaché à l’organisme Air Central, pourtant garant de la qualité de l’air, ne peut que constater son impuissance. D’ailleurs, la traque qu’il livre à ce mystérieux nostalgique de l’ère automobile a-t-elle encore un sens ?
Prix : 5 €
Format : 110x170mm
Pages : 80 pages
ISBN : 9782369350101
Date de parution : mars 2014
Première incursion dans la collection de nouvelles/novellas éditée par La Passager Clandestin avec ce texte de Franck M. Robinson. S’il a bien été crédité d’un Locus et d’un Hugo, c’est plus pour son activité d’analyse du genre que comme auteur lui-même.
Ce texte situe l’action dans une métropole. Très polluée par l’industrie, elle a su éradiquer la circulation automobile, remplacée par des véhicules électriques ou des moteurs à vapeur. Le héros travaille dans une sorte de Police de l’Air, unité désabusée par les renoncements politiques vivant dans la crainte du signe de la pollution irréversible de l’atmosphère dont ils ne sont pas loin.
La nouvelle est construite en roman policier : on signale qu’une personne aurait encore un moteur à explosion… Jim enquête mais son enquête l’interroge sur son propre rôle dans la société, sur le sens de son engagement. Un thème sombre, sorti en 1972 alors que les enjeux de pluies acides battaient leur plein, et un traitement sombre du thème.
Le texte ne révolutionne pas le genre, sa longueur empêche les développements d’intrigues secondaires, le thème reste assez classique pour cette SF des années 70 et le style est sans surprise. Pour autant, le texte m’a touché, naïf et direct tant dans sa recherche de solution (dictature écologiste) que dans son héros qu’on voit grandir au fur et à mesure des pages, même si le dénouement est un peu téléphoné. J’ai aussi beaucoup apprécié l’objet : format, couverture, papier, une belle réussite de livre. Plus qu’à trouver les autres textes (18 titres au 13/7/2015).
Vent d’est, vent d’ouest – publiée en 1972 dans l’anthologie Nova 2, sous la direction de Harry Harrison (Soleil vert) – livre la vision pessimiste d’un monde incapable de prendre la mesure de la catastrophe dans laquelle il se précipite aveuglément. C’est le récit du dépassement d’un point de non retour, d’une fin du monde annoncée.
Une réponse à “Vents d’Est, vents d’Ouest”
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