Allan : Bonjour Gordon, alors qu’as-tu de nouveau à raconter depuis notre rencontre à la 25ème heure du livre en octobre dernier ?
Gordon : Simplement des nouveaux chapitres à mon nouveau livre… Le jour et la nuit se ressemblent étrangement en ce moment.
Allan : Quel bilan d’ailleurs tires-tu de cet évènement ?
Gordon : Très bon salon. Il est à mettre sur les tablettes du Léopard Masqué… Les Manceaux sont rigolos et les Mancelles sont belles. C’est bon pour nous.
Allan : Si je te contacte ce jour pour une interview, c’est que pour ceux qui ne le saurait pas encore, le dernier volume des aventures du petit sorcier va paraître en français et que pour ceux qui sont bien éloigné de toute cette actualité, il convient de préciser que tu as fait paraître, chez le Léopard Masqué, il y a plus d’un an maintenant C’est pas Sorcier Harry… Peux-tu nous en dire plus ?
Gordon : Il s’agit d’un thriller délirant autour d’Harry Potter. Les vrais sorciers sont excédés par le succès du petit-sorcier et décident de voler le 7ième livre pour se venger.
Une véritable course poursuite à travers le temps et l’espace pour récupérer le manuscrit. Délire absolu garanti.
Allan : On ne peut pas à proprement parler de parodie dans le cas de ton récit… Comment le qualifierais-tu ?
Gordon : Non, il ne s’agit pas d’une parodie mais plutôt d’une digression sur le succès d’Harry. C’est également la sixième aventure policière et calembourdesque de mon personnage récurrent : le commissaire Guillaume Suitaume. Nous sommes plutôt dans un thriller original qui a pour toile de fond le phénomène de société qu’est devenu HP.
Allan : Le centre de l’intrigue concerne – en tout cas au premier abord – une lassitude des représentants des mondes magiques à l’égard de la réputation consécutive au succès des livres de J.K.Rowlings… Comment vois-tu ce succès ?
Gordon : Difficile à analyser. Le goût de l’étrange et du paranormal, des histoires très bien construites et un formidable rattrapage marketing… à moins qu’il y ait une autre explication… c’est-à-dire celle que je donne dans « C’est pas sorcier Harry ! ». Mais il faut lire le livre.
Allan : D’ailleurs, tu as changé les noms des personnages, tu avais donc une crainte quant à d’éventuelles poursuites : qu’en a-t-il été au final ?
Gordon : Je ne peux guère parler des poursuites en ce moment car c’est en cours. Mais je n’ai pas changé les noms par crainte de représailles mais parce que c’est beaucoup plus drôle d’être approximatif.
Allan : Tu m’as annoncé que la Gazette des Sorciers t’avait demandé une interview, gazette du sorcier qui est toute acquise à la cause du petit Potter : quel effet cela fait-il ?
Gordon : Je pense que le fait d’avoir gangé un million d’euros au loto est une coïncidence mais dans le doute, je les trouve très sympas.
L’interview est d’ailleurs écoutable sur le site de la Gazette.
Allan : Arrêtons maintenant de parler de Potter et parlons de C’est pas Sorcier Harry : tu as très fortement ancré ton histoire dans les jeux de mots ; es-tu réellement comme ça dans la vie ?
Gordon : J’ai effectivement très souvent des mots de tête dans la vie. Mais c’est aussi une création stylistique. Jeux de mots, aparté au lecteur, décalage de situation, personnage burlesque, sévices textuels sont là pour accompagner des intrigues délirantes.
Allan : Nous avons le droit à des vrais leçons de mythologies, la question qui se pose juste après est de savoir s’il s’agit des « vraies » histoires (si tant est que nous pouvons parler de vraies histoires concernant la mythologie mais bon c’est un autre débat) ou les as-tu très largement adapté pour les rendre drôles ?
Gordon : Non, toutes ces histoires sont rigoureusement exactes. C’est juste la façon dont j’en parle qui est amusante. J’avais déjà utilisé ce procédé dans « La fausse celtique » sur la mythologie celte. Délirer sur du vrai est beaucoup plus drôle.
Allan : J’ai vu que tu étais ethnologue… je suppose que ce travail est responsable en grande partie de cette maîtrise des mythologies ?
Gordon : J’ai fait savoir que mon travail d’ethnologue m’avait permis d’exhumer deux sortes d’individus : l’homo serius et l’homo déconnus et que je faisais définitivement partie de la deuxième catégorie. Cela dit, j’aime l’histoire des hommes et des civilisations.
Allan : D’ailleurs, n’est-on pas sensé être une personne totalement sérieuse pour réussir avec brio un travail de recherche aussi minutieux ?
Gordon : Je pense que l’humour doit être pris au sérieux. Un fond solide permet toutes les audaces littéraires.
Allan : Verrons-nous un jour une suite de C’est pas Sorcier Harry, parce que je sais qu’on retrouve Suitaume (Home Suitaume… Je crois pas l’avoir vu celle-là ;)) mais assiterons nous à la vengeance du sorcier masqué ?
Gordon : Je ne crois pas, j’ai pour l’instant trop d’histoires à écrire… notamment une histoire policière autour d’une secte marocaine qui voue un culte aux araignées : « L’épeire de Fez »
Allan : Tu sais (question toute rhétorique, puisque tu ne peux pas savoir) que le jour où j’ai commencé à lire C’est Pas Sorcier Harry, j’ai croisé 2 personnes qui le lisaient aussi dans mon TGV quotidien plus une à ma droite (elle n’y est plus, forcément) qui m’a dit qu’il était excellent… Alors dois-je en déduire que vous avez déjà atteint les 750 000 exemplaires et que par conséquent vous avez déjà payés les frais d’avocats ?
Gordon : Depuis le premier vendu, nous sommes sur la voie des 750 000 ventes. Si nous les atteignons nous aurons été visionnaires sinon, nous aurons été optimistes… On gagne sur tous les tableaux, c’est ça l’esprit Léopard Masqué.
Mais tu m’assures que trois exemplaires ont déjà été vendus ! génial !
Allan : Maintenant, que vas-tu faire, que sera-ta vie ?
Gordon : Je termine mon prochain Suitaume pour le mois de novembre. Un sujet autour du réchauffement climatique qui s’appelle : La dérive des incontinents… un roman fleuve à pisser de rire.
Ma vie sera belle et peut-être grande… j’hésite.
Allan : As-tu des projets en voie de finalisation ?
Gordon : Voir plus haut… j’ai des projets élevés.
Allan : Que peut-on te souhaiter pour la suite ?
Gordon : Longue vie aux aventures de Guillaume Suitaume, un écran plasma pour mon anniversaire, un bon carnet scolaire pour mes trois filles, une entrevue avec le père Noël, un album écrit et composé en duo avec Paul McCartney, une baguette magique, un sourire de mon postier et la santé (pas la prison).
Allan : Le mot de la fin sera :
Gordon : Le 21e siècle sera gordonzolesque ou ne sera pas… drôle !
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