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Interview : Jay Davidsen

Etienne : En quelques mots, pouvez-vous vous présenter et présenter votre parcours d’écrivain ?

Jay : Je suis né à Dunkerque en 1976 et ai vécu une enfance et une adolescence tranquilles durant lesquelles j’ai visionné de nombreux films fantastiques tout en lisant des ouvrages dans la même veine (King, Tessier, Masterton, Garton… sont quelques-uns de ces auteurs qui ont éveillé en moi l’envie de raconter des histoires). J’ai suivi des études de microbiologie au lycée, ai enchaîné sur un DUT avant de tourner un peu en rond, ne sachant pas vraiment ce que je voulais faire. J’ai donc galéré quelques années par la suite en travaillant principalement dans la restauration rapide avant de trouver un emploi stable dans la fonction publique après avoir réussi un concours.

En parallèle, j’ai toujours plus ou moins écrit. Au cours de mon adolescence, j’écrivais principalement pendant les vacances d’été et me contentais de coucher sur papier ce qui hantait mon esprit en effervescence. Le plus souvent, il s’agissait de nouvelles qui s’inspiraient de ce que le cinéma pouvait me donner, des nouvelles souvent brut de décoffrage et qui n’avaient pour seule vocation de divertir. Le style était basique, la forme, à la limite de l’acceptable, et les fautes, particulièrement nombreuses.

Au fil des ans, je me suis attelé à écrire plus sérieusement tout en apprenant des ouvrages des autres écrivains. J’ai donc continué dans la nouvelle, puis ai enchaîné avec la novella avant d’en arriver au roman. Toutes ces œuvres n’ont connu aucune publication, jusqu’à ce récit, « Les Dissidents », qui nous amène à cet entretien.

Etienne : « Les Dissidents » est votre premier roman (je crois?), comment s’est fait la recherche de l’éditeur ?

Jay : « Les Dissidents » est bien mon premier roman. Concernant la recherche de l’éditeur, ça s’est passé de cette manière : une fois que j’en ai eu fini avec les corrections, je l’ai imprimé en quatre exemplaires et l’ai proposé à plusieurs maisons d’édition, mais à chaque fois la réponse a été négative. J’ai tout de même continué à faire des envois et en même temps, j’ai participé à un concours organisé par les éditions Terriciaë. Le jury a bien accroché à l’histoire et a demandé à ce que l’éditeur me propose un contrat à compte d’éditeur. J’ai accepté l’offre, puis le roman a subi plusieurs phases de corrections avant de sortir l’année dernière au mois de décembre.

Etienne : Vous détaillez en fin de roman certaines sources d’inspirations, notamment orientales : est ce un thème personnel qui vous tient à coeur ou plus la recherche d’une approche inédite pour le vampirisme ?

Jay : J’ai toujours été curieux de nature. Les religions, les légendes, les mythes me fascinent depuis mon plus jeune âge. Je suis aussi un grand admirateur de l’œuvre de Masterton, un auteur qui aime intégrer des mythes anciens dans ses écrits. Je rêvais d’élaborer une histoire de vampires en y mêlant des notions de bouddhisme. La fusion des deux concepts offrait quelque chose d’assez intéressant à mes yeux et permettait de voir le vampirisme d’une manière différente. Mon seul regret, avec le recul, c’est peut-être de n’avoir pas plus exploité ce concept. Je pense qu’il y a matière à aller un peu plus loin dans une éventuelle suite. En tout cas, je garde ces éléments en tête et espère bien pouvoir me replonger dans cet univers dans un avenir pas trop éloigné.

Etienne : Les premiers chapitres ne me donnaient pas l’impression que l’explication serait à rechercher du coté des vampires : avez vous fait évoluer votre intrigue en cours d’écriture ou tout était il bien prévu dès le départ ?

Jay : Tout était prévu depuis le départ. Enfin, on va dire que j’avais le squelette principal de l’intrigue en tête et que je savais dans quelle direction aller, même s’il est arrivé par moments que l’histoire prenait quelques détours. Mais en gros, je connaissais la plupart des rebondissements et savais quelle expérience allaient vivre les personnages. Il est important pour moi d’avoir un fil conducteur. Je ne me vois pas écrire en aveugle ou au feeling comme certains auteurs peuvent le faire. Peut-être qu’un jour je tenterai l’expérience, mais pour le moment, je préfère avoir une idée plus ou moins précise de la façon dont vont évoluer le récit et les protagonistes. C’est rassurant, en fait.

Etienne : Quels sont vos projets en cours ?

Jay : Actuellement, j’effectue les corrections d’un ouvrage d’anticipation mettant en scène un jeu futuriste, un ouvrage qui se veut une sorte d’hommage à certaines œuvres issues d’univers aussi différents que le manga, le jeu vidéo et le cinéma, et compte enchaîner avec un autre roman fantastique et un thriller.

Etienne : Et le mot de la fin sera ?

Jay : J’ai pris plaisir écrire à ce livre, ai aimé vivre cette aventure avec Martin, Helena et leurs amis et espère bien que vous l’apprécierez aussi. Merci à Fantastinet d’avoir pris le temps de se pencher sur mon cas, en espérant que nos chemins se recroisent à nouveau dans un futur pas trop éloigné.


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