Thomas Day et Aurélien Police se sont unis pour nous proposer un comics 100% français de qualité.
L’histoire est celle d’une jeune fille, Ashley Torrance, qui voit d’étranges choses lorsqu’elle ferme un de ses yeux vairons. Rapidement, elle se rendra compte que ces visions semblent la craindre et vont chercher à se débarrasser d’elle. C’est pour cette raison qu’elle décidera de quitter sa famille pour essayer de percer le mystère de ces étranges personnages et qu’elle remontera jusqu’à l’origine des événements, suivant ce lien ténu qui les unis.
La force du scénario tient déjà à son héroïne qui, et cela est assez rare pour le signaler, a une vie plutôt sympathique avec des parents aimants et ayant réussi à construire un cocon familial stable. Ashley s’éloigne donc du personnage classique dans ce type d’histoires et ses motivations tiennent donc plus à la protection de sa famille plus qu’à une fuite. Le fond de l’histoire, tel que vous allez le découvrir, va vous plonger dans une partie de l’histoire américaine et dans la culture amérindienne. Un récit qui se tient et se conclut par ailleurs sur cet unique volume.
En ce qui concerne les illustrations, c’est un peu troublant au début car 100% numérique mais une fois habitué (et cela ne prend que quelques pages), on se rend compte que cela correspond tout à fait à l’histoire. Le talent d’Aurélien Police a été de faire de ces « cendres », qui sont omniprésentes, une réalité dans ces illustrations avec pour résultat un travail de grande qualité.
Les processus de création (je parle autant de l’histoire que de l’illustration) sont expliqués en fin de comics, ce qui va vous permettre de mieux comprendre ce qui se cache derrière le résultat, et les choix qui ont été faits.
Glénat Comics (Octobre 2017) – 128 pages – 17,95 € – 9782344014493
Scenario : Thomas Day
Dessin : Aurélien Police
Je m’appelle Ashley Torrance. J’ai 17 ans.
Ma décision est prise : ce soir, je quitte la maison familiale.
Je sais ce que vous pensez… mais non. Je nai pas de beau-père libidineux ou de mère alcoolique qui ramne n’mporte qui à la maison. Mes parents sont des gens sérieux, travailleurs, aimants et décents. Ils ont toujours voulu sce qu’il y a de meiux pour moi.
Le probème est ailleurs. Ce sont les créatures que je vois quand je ferme l’oeil gauche. Je ne sais pas comment les appeler – les cendreux, les consumés ? -, elles vivent comme des blattes dans les interstices de nos simples existences. Elles me font peur. Mais il y a pire : parce que je les terrifie, je suis en danger.
Ma décision est prise : ce soir, je quitte la maison familiale pour leur échapper.