Mason Ambrose est philosophe, bien qu’il ait refusé de devenir thésard s’opposant au plus important de ses collègues d’université. Il doit donc trouver un nouveau travail et ce que lui propose Edwina, une généticienne de renom, ne peut que titiller sa curiosité.
Arrivé sur l’île, il se verra charger de donner une conscience à Londa et se rendra rapidement compte que cette absence de conscience n’est absolument pas liée à un accident comme l’indique Edwina mais plus à des expériences surprenantes. D’ailleurs, certaines de ces expériences ont donné une conscience à un arbre !
Nous lui avons donné une langue, un larynx, des poumons rudimentaires et un système circulatoire simplifié. « Mettez fin à mon supplice », tels ont été ses premiers mots. Pas tout à fait ce à quoi nous nous attendions.
Ce roman est tout simplement épatant : prenez un philosophe fauché, une généticienne sans scrupule, une gamine sans conscience, mettez les tous sur une île et vous pouvez être sûr que le résultat sera au niveau de vos espérances… Surprenant. Lorsque Mason se voit confier cette mission, il n’a absolument pas idée du guépier dans lequel il met les pieds. Et pour réussir à donner un semblant de conscience à la jeune fille, il va lui présenter l’ensemble des courants philosophiques. Au point que la jeune fille va faire « éponge » et s’approprier à tour de rôle un grand nombre de ces courants. Là où le bas blesse, c’est que « Science sans conscience… » et blabla prend ici une nouvelle dimension puisque c’est du fait de la création de la jeune fille par la science qui a entraîné cette absence de conscience.
Le résultat de ces expériences, puisqu’on pouvait se douter de la non unicité d’un tel challenge, est très fluctuant et, si la culture du résultat n’est pas à démontrer, la conscience est systématiquement absente. D’ailleurs qu’est ce que la conscience ? C’est un thème de réflexion de ce titre qui se lit si facilement qu’il parait trop court. Mais ce n’est pas le seul puisque le roman est ventilé en trois grandes périodes mais je ne vous en dirai pas trop non plus pour ne pas risquer de vous gâcher la surprise.
C’est un bon roman à lire, notamment si vous voulez sortir un peu des sentiers battus :).
Au Diable Vauvert (Février 2011) – 483 pages – 23,00 € – 9782846262897
Traduction : Philippe Rouard
Titre Original : The Philosopher’s Apprentice (2008)
Lorsque Mason Ambrose, thésard en philosophie, accepte de faire l’éducation morale de Londa, fille d’une célèbre généticienne, il ignore quelles aberrantes surprises lui réserve le paradis tropical de sa mère. Là, entre des iguanes parlants et des arbres conscients, il tente d’inculquer à l’adolescente les bases d’une conscience éthique. Un enseignement qui va bouleverse son existence et celle de l’humanité entière.
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