Cela faisait quelques temps que je n’avais pas lu un roman de Pierre Grimbert, à qui l’on doit notamment le cycle de Ji et ses suites ainsi que Gonelore pour ne citer qu’eux. Voici donc une agréable surprise que de retrouver l’auteur chez Mnemos pour un roman qui est cette fois un one-shot.

Un monde en plein effondrement

Nous ne connaissons pas la raison et arrivons plutôt sur le dernier moment de l’histoire de ce monde : le monde s’effondre et personne ne semble être en mesure d’expliquer la raison ni de trouver une solution à cet étrange phénomène. Si aucune solution n’est trouvée, c’est l’ensemble des peuples qui sera condamné, raison pour laquelle chacun d’entre eux envoie son champion pour aller à la rencontre des Dieux et leur demander de les aider. Au pied de la montagne où sont cachés les Dieux et Déesse, un rassemblement hétéroclites de champions et championnes est regroupé : Addan un voutier, Ma’Uanahu la reine au vorch’e, Borj un guerrier implacable mais aussi des moines, des soldats, des rois, des archers, et même une voleuse….

Les tensions du passé doivent laisser la place à une cohésion sans faille pour permettre de lever tous les obstacles qui seront sur leur route. Les voici donc qui se mettent en route, tentant de faire taire les querelles d’hier et de marcher toutes et tous dans la même direction. Une démarche de la dernière chance en somme mais leur nature leur permettra-t-elle de survivre ?

Une thématique récurrente de l’auteur

Nous retrouvons dans Le Sang des Parangons une des thématiques importantes aux yeux de l’auteur, le rapport des hommes aux dieux et de quelles façons ceux-ci existent ou se créent par la simple action des vivants. Cet ensemble de parangons part avec sa propre vision de ce que sont les dieux et déesses, et croiseront des créatures qui sont toutes plus effrayantes les unes que les autres. La multitude des personnages ne ternit pas l’histoire, l’auteur utilisant subtilement sa plume pour nous les dévoiler au fur et à mesure des pages. La relation qu’il créé entre tous les protagonistes est habile et nous promet une chute à la hauteur de leur entente.

J’ai trouvé tout particulièrement quelques personnages plus intéressants que d’autres : Naën, la petite mendiante, accusée de vol très rapidement et dont l’histoire pourrait tirer une larme à quelques lecteurs / lectrices et le duo Loneil et Seheris, représentant de eux peuples en guerre, proches par leurs armes.

Evidemment, la rencontre avec les dieux et déesses restera le moment fort du récit, que je ne vous dévoilerait pas, car étant la conclusion logique de l’histoire.

Reste que le récit souffre de son avantage : c’est un one-shot, plutôt court pour un roman de fantasy… La conséquence est que cela va vite, très vite à certains moments, là où j’aurai aimé trouvé plus de contexte, plus d’explications sur la constitution de la situation.

Un roman donc qui se lit bien mais aurait mérité un plus large développement.

Mnemos (août 2022) – 317 pages – 21 € – 9782354089863
Couverture : Matteo Bassini

Le monde des hommes est en train de s’effondrer. Et toutes les prières, tous les sacrifices, semblent incapables d’y remédier. L’humanité assiste, impuissante, à son crépuscule. Une dernière chose doit cependant être tentée. Une folie, à la hauteur de cette situation désespérée.

Chaque nation, chaque territoire a ainsi désigné son champion. Certains sont des sages, des savants, ou des dévots. D’autres sont des mercenaires, des aventuriers ou des chevaliers. Il y a même des rois et des reines… Ils ne se connaissent pas, ils ont parfois des intérêts contraires, mais ils ont été réunis pour former le groupe des parangons. Une escouade d’exception dont la mission représente la dernière chance de survie de leurs peuples respectifs.

Ensemble, ils vont devoir pénétrer la montagne sacrée, siège du palais souterrain des dieux. Et s’ils parviennent jusqu’aux éternels, malgré les dangers légendaires que renferme cet endroit, ils devront les convaincre de sauver leur monde agonisant. En les suppliant… ou bien en les défiant, si nécessaire.

Mais combien de parangons verront leur sang versé sur le chemin, pour permettre aux autres de continuer ?