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L’Envolée des Enges de Claire Krust

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L’Envolée des Enges de Claire Kust sera à terme un dyptique et cette première partie est la parution côté ActuSF pour la rentrée de l’imaginaire.

Les Enges vivent à l’écart du monde, en communion totale avec le Vent dont ils sont les représentants. Toujours les yeux vers le ciel, les représentants de ce peuple n’attendent que de pouvoir vivre l’Envolée, sorte de rite de passage à l’âge adulte duquel sera exclue Céléno pour une raison qui me reste encore inconnue. Elle regarde du coup avec beaucoup d’amertume et de douleur son amour se préparer à franchir le pas.

La préparation est à son paroxysme et le premier Enge s’élance pour prendre son envol lorsqu’il se fait faucher par une flèche : les hommes débarquent et font un véritable carnage au sein du peuple du vent. La jeune femme va tenter le tout pour le tout pour ce sauver, et va pour cela faire une chose impensable : utiliser les ailes de l’homme qu’elle aime.

Les Enges ont oublié que nous venons des hommes. A notre commencement, il y avait pourtant Helias. Il était spécial mais il était humain.

Fuyant la furie des hommes, Céléno croisera la route de Sujin, Être de l’eau. Elle ne va avoir de cesse désormais que de trouver qui est le responsable du massacre de son peuple et ne reculera devant rien pour atteindre ses objectifs.

Au travers de cette quête de vengeance, et bien que les personnages vont pouvoir paraître à certains un peu simples, nous allons découvrir un univers dans lequel les deux autres peuples de Helias (les Êtres de l’Eau et de la Terre), vont avoir fait un choix différents des Enges en restant parmi les hommes mais en se voyant de plus en plus malmenés. Ce qui ressort de cette première partie est donc essentiellement liée, à mon sens, à cette position face à l’extermination des Enges par les hommes : les deux autres minorités (Eau & Terre) font le choix de ne pas regarder ce massacre en espérant qu’ils n’en seront pas les prochaines victimes…

Je ne sais pas si c’est le fond du discours que voulait mettre en avant Claire, mais j’ai vu dans ce texte une forme d’Ode à la Résistance, et il faudra sûrement à un moment que la jeune Céléno se pose la question de savoir si tous les moyens sont bons pour atteindre les objectifs et si la vengeance est la bonne réponse à la barbarie.

Certains pourront trouver cet univers un peu simple, avec une histoire somme toute assez classique mais je garde un très bon souvenir de cette lecture et attend la fin.

ActuSF (Septembre 2018) – Bad Wolf – 486 pages – 19.00€ – 9782366299038
Couverture
: Yann Moskaluk
Depuis des décennies, les Enges vivent en paix en haut de leur pilier, en totale communion avec le vent, exilés du reste du monde dont ils n’ont que faire. L’Envolée est proche, ce rite qui leur permet d’acquérir leurs ailes d’or et de s’élancer vers les cieux. Mais le coeur de Céléno n’est pas à la fête. Rejetée par ses pairs, privée de ce droit, elle est sur le point d’assister au départ de l’homme qu’elle aime en secret. C’est alors que l’impensable se produit. Les hommes, ces êtres qu’ils ne connaissent que dans les légendes, surgissent et mettent leur pilier à feu et à sang.
Précipitée sur la terre ferme, parachutée dans un monde qu’elle ne comprend pas et qui veut sa mort, Céléno est sauvée in extremis par Sujin l’Être de l’eau. Ensemble, ils vont remonter les traces des derniers Enges captifs et tenter de les libérer. Mais que peuvent deux parias contre la folie des hommes ?


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