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L’inversion de Polyphème de Serge Lehman

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Service De Presse

Pour cette nouvelle entrée au catalogue, Olivier Girard nous partage en introduction les échanges qui ont conduit à la création de la collection Une Heure Lumière du Belial… Et en quoi ce texte de Serge Lehman est du coup important. Ce récit qui nous plonge dans la banlieue parisienne des années 70, a été récompensé par le Prix Ozone en 1998 et primo-publié aux éditions de l’Atalante.

Une bande de gamins perdus…

Ils étaient quatre à s’être trouvés. Quatre enfants que la vie n’a déjà pas gâté. Chacun traîne sa propre histoire, ses propres plaies, cherchant au sein de cette amitié partagée à un peu de bonheur. Il y a Paul, le gamin de la DASS, à l’oeil de verre et en famille d’accueil. Il y a Francis que son père bat dès qu’il en a l’occasion. Il y a Mick, la seule fille du groupe, dont la mère célibataire est probablement la parente la plus valable du groupe et il y a Hugo, dont le père est plus sévère que la justice elle-même.

Devenus adultes, Mick recontacte Hugo, l’écrivain du groupe pour raconter ce qui s’est passé cet été là, en hommage à Paul qui vient de mourir. Hugo va devoir se replonger dans la construction de leur amitié, dans la construction de l’abri qui contiendra leur réunion et qui les conduira, sous la houlette de Paul à découvrir un secret dont il se serait bien passé.

Ensemble, les Engoulevents – nom de leur groupe – devront trouver la solution à une situation qu’ils ont créée bien malgré eux…

… qui n’est pas sans rappeler un autre groupe !

Lorsque j’ai commencé à lire le récit de Serge Lehman, je n’ai pu m’empêcher de pencher au club des loosers, ces 7 gamins qui se retrouvent pour lutter contre une force maléfique dans ça de Stephen King. Nous retrouvons un certain nombre de points communs, et notamment le personnage central Hugo, qui fait écho à Billy, lui même écrivain dans le livre d’horreur. Il y a aussi un petit côté Goonies.

Bref, vous aurez compris que pour l’ambiance, cela partait plutôt pas mal du tout pour moi. Le texte est plutôt court, avec une centaine de pages, mais chaque chapitre permet de rapidement s’intégrer à cette équipe.

Le décor se plante rapidement. Fin des années 70, région parisienne, des gamins perdus qui profitent d’une vieille cabane et font toutes les conneries possibles. Et puis, le voyou du groupe réussit à leur dégotter une occupation qui leur fait voir le monde sous un autre jour, une histoire qui pourrait leur coûter la vie (et pas qu’à eux).

Quelques pages donc pour découvrir ce groupe attachant, attachant parce qu’on les plaint d’avoir de tels parents, mais aussi attachant par leur naïveté. Cela nous rappelle cette jeunesse qui nous fuit désormais (en tout cas moi), et cet espoir de pouvoir changer les choses.

Une novella que j’ai particulièrement appréciée, et qui renforce le catalogue Une Heure Lumière.

Editions du Bélial (Mars 2025) – Collection Une Heure Lumière – 106 pages – 9782381631677
Couverture : Aurélien Police

Banlieue parisienne, fin des années 70.
Ils sont quatre, réunis par une même passion pour la science-fiction, un goût pour l’évasion et les terrains vagues. Il y a Paul, la mauvaise graine, le plus âgé, charismatique et affublé d’un œil de verre. Et Mick, intrépide, vive comme l’éclair, aux réparties tranchantes. Et puis Francis, qui aime faire des blagues, fume comme un pompier et que son père bat comme plâtre. Et enfin Hugo, élevé par un paternel raide comme la justice, qui rêve de devenir écrivain. Ils sont à l’aube de l’adolescence. Ils sont la bande des Engoulevents. En ce début d’été, alors que l’ennui gagne et que l’Essonne cuit sous la canicule, entre parents dysfonctionnels et jeu des passions naissantes, les Engoulevents étirent les heures dans leur QG secret qui fait aussi office de bibliothèque interdite. Jusqu’à ce que l’imprévisible Paul mène ses compagnons dans une aventure qui les laissera changés à jamais, une métamorphose au risque de tout perdre, à commencer par ce merveilleux sans pareil qu’on appelle l’enfance…


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