Alors qu’ils se rendent à un salon de l’emploi, de nombreuses victimes se font écraser par un fou qui les écrasent au volant d’une Mercedes… Un an après, le responsable de cette attaque n’est toujours pas retrouvé et Hodges, tout nouvellement retraité de la Police, garde en mémoire cette affaire comme une de celles qu’il n’aura pas réussi à résoudre, malgré toute l’énergie que ce représentant des forces de l’ordre souvent médaillé aura pu mettre.
De plus en plus tenté par le suicide, sa vie n’ayant pratiquement plus aucun sens à ces yeux, sa femme étant partie suite à sa période alcoolique, sa fille ne prenant que peu de nouvelles et n’ayant plus rien pour occuper ses journées, Hodges va reprendre du poil de la bête quand le tueur à la Mercedes lui enverra une lettre pour se rappeler à son existence et l’inciter à passer à l’acte…
La Mercedes accéléra et fonça droit sur la foule, précisément à l’endroit où les demandeurs d’emplois étaient le plus concentrés, pris au piège par les bandes de signalisation jaunes. Certains d’entre eux, éblouis par les phares HD, tentèrent de courir, mais seuls ceux qui se trouvaient à l’arrière de la foule réussirent à s’échapper.
Tout d’abord, et c’est important de le préciser, ce roman n’est absolument pas dans le domaine fantastique (comme ce fût déjà le cas pour de titres comme Misery ou Chantier) mais comme j’ai toujours un doute, je l’ai lu, et puisque je l’ai lu, pourquoi ne pas en parler (et déroger ainsi un peu à la règle). Ce titre tombe dans un moment particulier puisque les événements qui sont décrits font étrangement échos à des événements que nous avons pu voir dans les derniers mois même si – heureusement – le nombre de victimes n’a rien à voir.
Ce récit est dans la veine des meilleurs King : une intrigue et une tension qui monte crescendo et des héros qui sont brisés, en rupture de la société mais qui arriveront à se surpasser pour annihilier l’horreur.
Hodges n’est pas le seul personnage brisé de ce récit et je vous laisse découvrir avec quel talent l’auteur nous mène au dénouement. Néanmoins, précisons que le quatrième de couverture ne rend pas hommage au récit puisque le psychopathe n’a pas l’intention à l’origine de recommencer.
Un très bon Stephen King, bien que je souhaite rapidement replongé dans des œuvres plus fantastiques 😉
Albin Michel (Février 2015) – 474 pages – 23.50€ – 9782226314680
Traducteur : Océane Bies et Nadine Gassie
Titre Original : Mr Mercedes (2014)
Couverture : Sam Weber
Foncer sur une foule dans sa SA SL500 12 cylindres : le moment le plus grisant de la vie de Mr Mercedes.
Et le carnage lui a tellement plu qu’il n’a plus qu’une envie : recommencer au plus vite…