Service de Presse
L’auteur de L’effet coccinelle revient aux éditions HSN pour un roman dans lequel on retrouvera ce qui était déjà le point de fort de Yann Bécu. Dans Sous la Brume, le passé est devenu plus qu’audible… Mais ce n’est pas la seule caractéristique de ce futur.
2090, un futur tourné vers le passé…
En 2090, la situation de la planète ne s’est pas améliorée. La situation écologique, et notamment la couche d’ozone, laisse passer les différentes émissions du soleil… Un soleil qui entraîne des interruptions fréquentes de toutes les activités humaines, rendant inopérantes toutes les machines et nécessitant de couper l’électricité.
Ce n’est pas le seul élément qui a changé puisque la plupart des métiers sont désormais totalement automatisés, rendant une grande partie de la population inoccupée. Cependant, une forme de revenu universelle, dépendant d’un score social, permet à tout à chacun de vivre. A condition de respecter les règles du jeux et de rester au maximum chez soi, vivant essentiellement dans un jeu virtuel.
le pinceau appliqué sur une toile agissait comme le stylet sur une galette vynile ; ses brins charriaient les vibrations sonores dans l’huile. Le principe valait pour la plume dans l’encre d’un manuscrit, ou le doigt dans la glaise d’une poterie… Ces trois matériaux possédaient en effet les propriétés siccaives requises – assez mous pour imprimer les micro-sillons audio, ils les préservaient en durcissant vite.
La plus grosse transformation reste néanmoins la découverte d’un système permettant « d’entendre » le passé. Basée sur des ondes « capturées » par les objets, la technologie permet de faire ressortir l’environnement sonore au moment où l’oeuvre d’art a été créée. D’un point de vue pratique, cela a néanmoins deux conséquences importantes : la première est que l’oeuvre en question disparaitra sous l’effet de la brume et la seconde que le résultat de cette captation se synthétise dans un cristal unique.
Très prisée, notamment pour les oeuvres les plus anciennes, la techologie est sous le contrôle de Poséidon®, une entreprise dont les objectifs ne sont pas vraiment clairs.
… et une croûte pour sortir de la misère ?
Dans ce monde un peu triste, Arthur Pivert est à l’écart de la société. Sans travail et doté de nombreuses dettes, il fonde de forts espoirs sur la peinture qu’il a hérité de sa famille. Cherchant un moyen de se refaire une santé, il va rejoindre une des antennes de Poséidon®, avec l’espoir fou de faire fortune. Il faut avouer que cette vieille toile de chien pourrait lui changer la vie. Mais un événement improbable va changer la donne.
On vous offre en revanche cheval gratuit sur Nature Calls IV… « Du pain et des jeux en lignes », oui, recette classique de la paix sociale.
De son côté, Manon Chabal se pose de nombreuses questions autour de l’activité de Poséidon®. Parmi celles-ci, quelles sont les raisons pour lesquelles la société tchèque accepte autant de détournements de sa brume, même si cela reste temporaire ? Ces emprunts de la matière essentielle à la révélation du passé, conduisent à un marché parallèle où des hommes et des femmes risquent leurs vies pour plonger… Un marché que Carmen Cruz connaît très bien, s’appuyant sur son équipe de choc, pour un projet qui semble un des plus importants depuis la découverte de la Brume.
Des questionnements multiples
Dans son récit, Yann Bécu aborde de nombreux sujets sur ce que pourrait devenir notre société dans les prochaines années. La question de la place de l’humanité dans une société où se multiplient l’automatisation des métiers. Un phénomène qui trouve aussi écho dans l’utilisation des Intelligences Artificielles, centrale dans la récupération du passé. Conséquence, le désoeuvrement de certains rend la vie totalement inutile et sans aucun sens.
Mais la question qui restera au coeur de l’histoire restera l’Art et la soif de connaissance. Est-il envisageable de condamner à la disparition les plus grandes oeuvres du monde pour simplement « entendre » ce qui se déroulait à cette époque ? Tous les moyens « légaux » ont été imaginé pour protéger les plus grandes réussites artistiques, sans grand succès il faut bien l’avouer quand on voit le résultat.
De nombreuses autres axes de ce futur monde vous feront sourire, souvent avec ironie ou vous fera grincer des dents.
On retrouve bien le style de Yann Bécu !
Editions L’Homme Sans Nom (Mai 2025) – 425 pages – 23,90 € – 9782493714053
Couverture : fxpavion
Imaginez une technologie capable de repêcher des sons dans les Objets du passé… Le papyrus Jarf recracherait des pistes audio millénaires : entre Tourah et Gizeh, on entendrait les voix des Égyptiens chargés d’alimenter en pierres la future pyramide de Khéops… Les céramiques mycéniennes nous ouvriraient les portes dérobées de la Grèce antique… Des pans entiers de l’histoire romaine jailliraient des innombrables poteries samiennes… Quel latin ont parlé les Romains du Ier siècle avant notre ère ? Qu’a chanté le petit peuple au sujet d’Antoine et Cléopâtre ? Qu’ont murmuré les potiers de Pompéi juste avant l’éruption du Vésuve ?
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