Service de Presse
Anouck Faure n’est pas un nom inconnu pour les lecteurs et lectrices d’imaginaire puisque nous lui devons un certain nombre d’illustrations (Les trois Malla-Moulgars de Walter de la Mare chez Callidor, Burning Sky de Stéphane Przybylski chez Denoël ou La nuit du faune de Romain Lucazeau chez Albin Michel Imaginaire entre autres). Du côté des éditions Argyll, Anouck est en charge des illustrations de la collection RéciFs et Aatea est son deuxième roman après La cité diaphane, que nous n’avons pas lu mais qui a reçu un très bon accueil. Ce mois de janvier voit la parution de son deuxième roman, un récit qui vous fera voyager largement en mer…
Un monde maritime…
Dès le prologue, nous plongeons dans le monde complexe que nous proposera l’autrice. Alors qu’elle est en mer, la reine Kanume accouche de celui qui sera le protagoniste de l’histoire. La naissance d’Aatea sur le bateau semble faire peser une inquiétude que nous avons du mal à comprendre avant que l’explication ne nous soit donnée : Aatea ne possède pas le filament, un organe qui permet de vivre au sein des îles qui sont, d’une certaine façon, vivantes.
Bien que fils de la reine, cela le condamne à être un serviteur, ce qu’il sera an tant que navigateur. Malheureusement, au cours d’une de ses expéditions, son navire sera attaqué par des pirates. La première conséquence est que les personnes qu’ils transportaient se sont toutes faites tuées par les flibustiers. La seconde le frappera avec beaucoup plus durement que tous les combats qu’il a pu faire : il se fera retirer le droit de naviguer.
Or, cette navigation est le seul élément qui lui permettait d’accepter sa situation d’esclave. Alors, il va décider de quitter l’île et, s’appuyant sur les histoires que lui racontait sa grand-mère, décidera de refaire le parcours qu’elle a fait poru tenter de rejoindre ce lieu où il pourrait avoir une vie différente.
… pour un voyage découverte !
Le monde que nous propose de découvrir Anouck Faure est donc complexe. Il y a tout d’abord à comprendre le fonctionnement des îles et des filaments… Tout comme les conséquences de leurs absences. La planète est maritime et de nombreuses îles existent. Le filament est un organe qui permet à son détenteur de pouvoir se joindre à son île. Sans cette liaison, il n’est pas possible de toucher les racines de l’île et donc d’y vivre, au risque, dans le cas contraire, de périr dans ce contact.
Les résidents n’ayant pas le filament sont condamnés donc à ne pas vivre sur l’île. Cela va même beaucoup plus loin car nous allons découvrir une société de caste, et, bien que fils de la reine, Aatea se retrouvera du côté des esclaves. Son talent naturel pour identifier les courants et donc pour naviguer sans danger feront de lui un des meilleurs navigateurs. Il oncoit (verbe spécifique à cette capacité) avec beaucoup de précision, permettant de mener des missions complexes.
Cependant, l’attaque qu’à subi son navire va rebattre les cartes et propulser Aatea sur les voies de l’histoire : celle d’Atura, qui fut comme sa grand-mère une fois que sa mère fut contrainte de l’abandonner à sa condition. Le voyage devient récit d’exploration.
La force du récit d’Anouck reste les relations qui se créent entre les différents protagonistes, que ce soient les pirates (qui ont cette particularité, comme les esclaves, de ne pas avoir de filament) ou plus simplement avec celle qui sera avec lui (mais je n’en dévoile pas plus).
En complément d’un récit puissant et dépaysant, Anouck a mis son talent de dessinatrice pour illustrer un certain nombre de scènes, ajoutant une dimension supplémentaire au récit.
Un bon moyen de commencer cette nouvelle année !
Editions Argyll (10 janvier 2025) – 426 pages – 24,90 € – 9782494665545
Couverture : Xavier Collette
Illustrations intérieures : Anouck Faure
Navigateur capable de diriger son voilier solaire sur les océans en suspension de la Nuée, Aatea n’en demeure pas moins un paria aux yeux de son peuple : né en mer, il ne possède pas le filament, cet organe symbiotique qui permet aux siens de coexister avec de gigantesques îles vivantes. Seules ses expéditions maritimes l’aident à endurer la servitude à laquelle le contraint le système des castes.
Or, après une attaque de pirates qui coûte la vie à tous ses passagers, Aatea perd le droit de naviguer. Il choisit alors l’impensable : fuir la sécurité des îles, tout abandonner et suivre les traces de sa grand-mère, une exploratrice dont les récits ont bercé son enfance.
Tandis qu’un froid inhabituel s’abat sur le monde, Aatea part seul sur les flots instables, déterminé à voyager plus loin que quiconque. Cependant, dans la Nuée, où tout se dévore et se déchire, de nombreux dangers guettent le navigateur ; des dangers mais aussi des rencontres, de celles qui ancrent une vie et lui donnent un sens.
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