Service de Presse
Comptine pour la dissolution du monde n’est pas la première incursion de l’auteur américain chez Rivages. Nous avons déjà pu vous présenter Immobilité alors que L’Antre paraissait chez Quidam. Au mois d’avril, c’est donc un recueil de nouvelles de l’auteur qui nous est proposé, des nouvelles qui font froids dans le dos…
Quelques résumés des histoires…
- Quelque soit la direction nous plonge d’entrée dans ce qui sera un recueil des plus étranges avec cette fille sans visage. Une histoire courte qui rend déjà compte de ce que sera se recueil qui nous présentera des situations bien surprenantes. La nouvelle est en elle-même dérangeante, nous met mal à l’aise en vraiment très peu de page.
- On se retrouve avec Né mort né, dans une étrange relation entre l’homme et son thérapeute. Mais est-ce bien le thérapeute, et est-il bien lui-même. Une nouvelle qui nous plonge plus dans un glissement vers la folie.
- L’Ecoulement ne nous permettra pas de souffler. Dans un lieu et un temps inconnu, notre narrateur croisera la route d’un étranger. Un étranger qui coule, quoi que cela veuille dire. L’attachement du narrateur au personnage ne pourra que nous faire penser à une forme de vampirisme.
- S’il est des histoires qui mettent mal à l’aise, celles avec les enfants sont en tête. Cette Comptine pour la dissolution du monde nous amène sur la recherche d’une fille par son père. Une fille disparue pour un parent qui a enlevé son enfant… et on découvre pourquoi.
- Encore une fois en un lieu et un temps indéterminé. La Seconde porte fait de l’oeil au frère bien que sa soeur l’ait informé des dangers.
Nous venions tout juste d’emménager, n’avions encore rien fait à nos voisins
Ne nous vous dévoilons pas toutes les intriguent qui jalonnent ce très bon recueil où vous regarderez l’univers d’une autre façon.
… dans une horreur ordinaire.
Chaque nouvelle est l’occasion de découvrir un nouveau contexte, une nouvelle frontière avec la réalité. Que ce soit les voisins qui sont un peu bizarres, comme dans Soeurs ou encore dans la vision de l’art et de son application dans Ambiance sonore ou Chemise et peaux, Brian Evenson arrive à planter rapidement un décor aussi sombre qu’angoissant. Le bizarre n’est pas loin, la folie est proche, les protagonistes des histoires souvent borderline. Et je ne vous parle même pas de L’écume des mouches qui est pour moi une des meilleures.
Mais l’univers n’est pas en reste et la découverte d’espèces extra-terrestres est aussi une option… Comme dans Le trou où cette rencontre se passe au travers d’une enquête de police, suite à la disparition d’un membre de l’équipage ou encore dans Tache où un astronaute semble voir quelque chose sur son casque.
Brian nous fait donc un bon mélange des genres, horreur, SF et même policier avec l’excellente Une disparition, il semble être à l’aise dans chaque registre.
Entrez dans son univers !
Rivages (Avril 2024) – Collection Imaginaire 286 pages – 22 € – 9782743663377
Traduction : Jonathan Bailehache (Etats-Unis)
Titre Original : Song for the Unraveling of the World (2019)eurs
Couverture : Carter Baran
Un père à la recherche de sa fille s’interroge sur un monde qui menace sans cesse de se dissoudre, un réalisateur perçoit quelque chose qui l’épie à travers une jointure de la réalité mal fusionnée, un locataire constate que des objets disparaissent mystérieusement de son nouvel appartement, des ombres étranges surgissent dans le scaphandre d’un astronaute ou dans les lunettes d’une femme. Toutes les histoires fantastiques de ce recueil – récompensé par les prix Shirley Jackson et World Fantasy – sont des exercices d’ambiguïté dans lesquels les personnages sont confrontés à une lente dissolution du monde.