A l’occasion de la parution chez les éditions ActuSF du recueil Fidèle à ton pas balancé, Sylvie a accepté de répondre à nos questions.
Vous pouvez trouver la préface de l’auteure sur le site de l’éditeur.
Bonjour Sylvie, et tout d’abord merci d’avoir accepté de répondre à quelques-unes de nos questions. La première est assez classique mais néanmoins importante : peux-tu te présenter ?
Bonjour amis de Fantastinet ! J’écris de la science-fiction, quand j’arrive à y consacrer du temps, c’est-à-dire assez peu, et j’adore ça.
Qu’est ce qui t’a poussé vers la SF ?
C’est la SF qui m’a aspirée, depuis mon enfance. Parce que j’y trouve quelque chose d’immense que je ne trouve nulle part ailleurs, qui agrandit l’espace des possibles. Parce qu’elle permet de parler de tout, de poser des questions nouvelles, mais surtout de renouveler les vieilles questions. La science-fiction permet de regarder le monde et les hommes qui la peuplent avec un regard tout neuf – c’est comme cela que la science-fiction réenchante le monde, en l’interrogeant.
Ton œuvre est essentiellement sous le format des nouvelles : pourquoi ce choix ?
Parce que je trouve que les récits courts sont percutants et vont à l’essentiel et au plus significatif. Parce que je n’aime pas expliquer par le menu, et que je préfère donner à ressentir. Parce que je ne suis pas une intarissable bavarde, mais que j’aime chercher le mot juste, l’équilibre de la phrase, la couleur et la saveur. Ce n’est pas vraiment un choix, j’écris « naturellement » des nouvelles !
Ce mois-ci est paru aux Editions ActuSF le recueil « Fidèle à ton pas balancé »… Ce recueil, si je me trompe pas, contient plus ou moins toutes tes nouvelles : tu confirmes ?
A peu près toutes mes nouvelles de SF, oui, en tout cas les principales. Il y en a 26 en tout.
Le regroupement des nouvelles n’est pas fait par un ordre chronologique ou par les recueils d’origine auxquels ils appartenaient : comment t-y es-tu prise ?
Dans Fidèle à ton pas balancé, il y a aussi des nouvelles qui n’étaient pas dans mes 4 premiers recueils parus chez ActuSF, puisqu’il n’y avait je crois que 17 nouvelles dans les recueils. J’ai cherché un autre type de cohérence, et je les ai organisées en commençant par les moins dépaysantes : les premières se passent presque à notre époque ou dans un futur très proche, et on s’éloigne progressivement, dans le temps et dans l’espace. C’est un genre de voyage…
Existe-t-il une raison particulière pour laquelle c’était le bon moment pour sortir ce recueil ?
10 ans de collaboration avec les Editions ActuSF. C’était un bel anniversaire que nous avons magnifiquement fêté, ils m’ont offert un écrin somptueux.
Est-ce que la constitution de ce recueil t’a permis d’aborder ton parcours d’écrivaine avec un autre regard ou en essayant de lui donner une approche nouvelle ?
Le principe qui m’intéresse dans la SF, c’est l’idée de se renouveler tout le temps. Donc je confirme que je voudrais continuer à expérimenter. Un autre regard sur mon parcours ? Chaque nouvelle a été une expérience et une aventure unique. Je suis heureuse après tout ce temps de ne pas avoir commencé à tourner en rond. Je ne suis toujours pas sûre, après tout ce temps, d’être un vrai auteur. Vais-je en écrire une autre après celles-ci ? Toujours les mêmes doutes.
As-tu d’autres projets en cours ?
En ce moment je coordonne une anthologie pour Parchemins et Traverses. J’ai reçu de nombreuses nouvelles. Je suis ravie, je lis des tas de nouvelles.
Je te laisse le mot de la fin :
Je nous souhaite à tous une année 2017 où nous donnerons vie à nos imaginaires. Nous avons besoin d’inventer et de créer, plus que jamais. N’enfermons pas nos rêves dans des placards !