Un groupe d’ami se retrouve en un lieu de Londres, conviés pour parler d’une expérience surprenante : leur hôte leur annonce qu’il est en mesure de voyager dans le temps et tente de les convaincre à l’aide d’une machine format réduit. Prenant cette assertion pour une plaisanterie, les convives seront surpris de voir le savant partir pour revenir et leur raconter ce qui sera leur futur… Car le premier voyageur du temps est allé jusqu’en l’an 802701 et a découvert un peuple étonnant.
La Machine à explorer le temps a été la première adaptation de la série H.G. Wells des éditions Glenat. Avec son roman, H.G. Wells avait ouvert des univers insoupçonnés et fait rêver des générations de femmes et d’hommes…
Dans ce récit, un jeune rêveur a réussi à créer la machine qui permet d’aller dans le futur, et son voyage l’amènera directement au contact d’un peuple, les Eloïs, qui semble baigner dans le bonheur. L’intégration de notre inventeur à ce peuple est rapide mais il comprendra rapidement qu’un secret plus sombre se cache derrière cette sérénité apparente. Et c’est là que nous découvrirons les Morlocks, pendant sombre des Eloïs. Là où les uns vivent en pleine lumière, les autres habitent dans les tunnels de ce que furent nos villes ; les uns se nourrissent de fruits et de légumes pendant que les autres préférent la viande (et pas n’importe laquelle !) ; les uns sont pacifiques, les autres plus agressifs.
Texte fondateur de la Science-Fiction, comme de nombreux autres d’ailleurs du même auteur, La Machine à explorer le temps, nous sentons bien que la satire oppose deux mondes qui ont dû cohabiter à un moment pour s’éloigner ensuite. Les tenues des Eloïs, tels que reproduit dans cette bande dessinée, font clairement penser que ce peuple descend d’une population n’ayant que peu connu la difficulté : il n’y a aucun mal à penser que cette population sont la directe descendance des nantis de notre monde là où les Morlocks, plus sombre, cachés dans les sous sols de la ville, à proximité des machines représentent les couches laborieuses… Deux populations que les inégalités ont éloignés de plus en plus pour en faire des ennemis permanents.
Le format BD se prête bien à cette histoire, notamment grâce à l’excellent travail de Chris Regnault et Andrea Meloni pour les aspects graphiques, comme je l’ai déjà souligné sur les autres titres.
Certains se diront qu’il est toujours préférables de lire le roman, je trouve pour ma part que cette collection permet de découvrir l’auteur et son univers pour, pourquoi pas, franchir le cap du roman dans un second temps.
Glenat (Janvier 2017) – 56 pages – 14,50€ – 9782344012727
D’après H.G. Wells
Scénario : Dobbs
Dessin : Chris Regnault
Couleur : Chris Regnault, Andrea Meloni, Arancia Studio
Londres, fin du XIXe siècle. Un groupe d’amis écoute les aventures de celui qui prétend être le premier voyageur du temps. Son récit débute en l’an 802 701. La Terre est alors habitée par les Éloïs, descendants des hommes vivant en harmonie, passant leur temps à jouer et à manger des fruits dans un immense jardin d’Eden. Mais derrière ce paradis se cache un terrible secret… Car une autre espèce vit dans les profondeurs de la Terre : les Morlocks, sortes de singes blancs aux yeux rouges ne supportant plus la lumière du jour à force de vivre dans l’obscurité. La nuit, ils remontent à la surface pour kidnapper et se nourrir des Eloïs…