Service de Presse
Côté nouveauté en cette rentrée littéraire aux éditions Robert Laffont, nous retrouvons Catherine Dufour, qui nous propose de découvrir la vie sur La Lune. Ce roman, qui est un des deux mis en avant par l’éditeur pour le mois de l’imaginaire, nous propose de découvrir ce futur au travers du regard d’El Jarline..
La Lune, nouveau lieu d’habitation…
Tout commence pour nous par la découverte de la ferme Lalande. Située à la surface de la Lune, cette ferme est entretenue par El Jarline. Qui est El Jarline ? Difficile de le dire. Isolée dans la ferme, elle prend un soin particulier à gérer la flore et la faune. Cela implique autant de cultiver des plantes dans des écosystèmes très différents que d’éviter qu’une partie d’entre elles ne deviennent envahissantes. Cela implique aussi de s’assurer que l’environnement survive.
C’est un des sujets d’inquiétude de la fermière : une dalle se fissure et met en péril l’ensemble de la zone de culture. Isolée du reste de la population, El Jarline peut néanmoins compter sur Trym, son chat augmenté qui lui fait la conversation. Pourtant, le félin se retrouve en sursis après qu’il a attaqué une couleuvre.
El Jarline est donc plutôt seule, le reste de la population, réfugiée sous la surface du satellite pour éviter toute radiation, ne vient que rarement lui rendre visite. Et puis, voilà qu’apparait dans leur vie une jeune fille, Sileqi, taciturne mais au talent certain pour s’occuper des plantes. Une rencontre qui va changer le regard de la solitaire cultivatrice.
… pour une humanité en difficulté
Difficile de savoir pour quelle(s) raison(s) l’humanité se retrouve à habiter la lune mais on peut extrapoler sur le fait que le travail de sauvetage de la planète Terre n’a pas eu lieu. Toujours est-il que la conséquence est là : La Lune a été colonisée largement.
Mais la situation n’est pas pour autant enviable et la vie est rude. Les radiations ont rapidement conduit les humains à habiter sous la surface lunaire. Ils sont très peu nombreux à rester en surface, El Jarline en faisant partie. Elle va pouvoir voir évoluer sur des temps plutôt longs l’humanité. On y découvrira l’histoire des villes mais on s’intéressera surtout à cet étrange mal qui frappe les populations : des fièvres conduisant à la mort se répandent sans que personne ne trouve de solution.
De la même façon, les assistances robotiques semblent atteindre leurs limites. De plus en .plus de robots se retrouvent dans une forme de folie qui nécessite de prendre des décisions. Sans oublier que les infrastructures qui permettent de développer les espèces végétales et animales semblent s’affaiblir aussi… C’est notamment le constat qui est fait sur le Dôme de la ferme d’El Jarline, avec des fissures qui pourraient avoir des répercussions dramatiques.
Mais surtout, c’est l’histoire de cette petite fille, victime de différentes blessures, qui va questionner le plus fortement notre narratrice
Des thématiques variées, mais profondément humaine
Ce roman de Catherine Dufour se savoure. On va découvrir de nouvelles interactions entre l’humanité et les autres formes de vie… J’ai déjà révélé que les chats étaient augmentés pour leur permettre de s’exprimer, on découvrira que leur (non-)camarades canins aussi. D’ailleurs, l’autrice aborde les caractères bien différents de nos compagnons dans une scène qui m’a semblé sympa…
Il y est aussi beaucoup question des différentes formes de vie, incluant les robots et leurs trajectoires. Cela est surtout centré sur notre humanité et ce qu’elle devient ou ne devient pas. Sur l’avenir ou la disparition de notre espèce. Sur notre propension à maintenir nos conflits, comme un socle de notre société. Ou encore de notre capacité à privilégier pouvoir et profits (ou l’inverse).
C’est un roman pour lequel il faut prendre son temps, profiter de la route autant que de la destination… Mais un roman que vous auriez tort de manquer
A noter que j’ai trouvé la couverture d’Aurélien Police tout simplement magnifique !
Robert Laffont (Septembre 2024) – Collection Ailleurs & Demain – 20,50 € – 9782221274552
Couverture : Aurélien Police
Puisqu’il faut trouver une autre planète habitable, pourquoi pas la Lune ? Mais la vie est rude sous le feu blanc du soleil. À l’abri de son dôme agricole près du cratère Lalande, une fermière regarde les moissons et les générations s’élever et retomber comme les marées terrestres.
Le soir, au clair de la Terre, elle parle avec son chat des fièvres qui frappent les humains, des fissures qui menacent la survie de la ferme, des enfants saisis par l’appel du vide, des robots fous et des fleurs dans la mer de la Tranquilité.
Son quotidien bascule le jour où on lui confie le soin d’une petite fille a la main verte. Qui fera éclore l’autre ?