Nouvel entrée dans la collection des Chefs d’oeuvre de Lovecraft, Les chats d’Ulthar propose de découvrir, aux éditions Ki-Oon, trois nouvelles adaptations de H.P. Lovecraft.

La collection commence à devenir riche avec Les montagnes hallucinées, Dans l’abîme du temps, La couleur tombée du ciel, L’appel de Cthulhu, Le cauchemar d’Inssmouth, Molosse et L’abomination de Dunwich et Celui qui hantait les ténèbres. Gou Tanabe continue donc son travail d’adaptation pour notre plus grand plaisir.

Céléphaïs

Celui que nous ne connaîtrons que sous son nom onirique, Kuranès, cherche la cité qui hante ses rêves. Ces premiers rêves datent de sa jeunesse mais il n’a jamais pu accéder à la cité. Souffrant d’une forme de solitude, il se verra rappeler à l’âge adulte son rêve. Il commencera à entendre des voix qui l’appelleront et l’orienteront vers ce qui est finalement son destin. Il finira par retrouver la ville de son enfance.

Une histoire qui n’est pas forcément très accessible et pas la meilleure des trois qui sont proposées ici. L’intérêt de cette nouvelle réside dans cette dimension onirique que nous retrouvons fréquemment chez l’auteur américain.

Titre original : Celephais

Les chats d’Ulthar

La ville d’Ulthar a une particularité : il est interdit de faire du mal aux félins. Cette loi est respectée de tout le village et notre narrateur va s’attacher à nous en dévoiler l’origine.

Dans ce petit village, beaucoup de chats sont présents mais il est de notoriété publique que certains sont victimes d’un couple en marge de la ville. Pour une raison que nous ne connaîtrons probablement jamais, les deux anciens prennent un malin plaisir à les capturer et à les tuer… Bien entendu en les torturant un peu avant.

Car le chat est un animal mystérieux, familier de choses étranges, invisibles à l’homme.

Mais un jour, une caravane se rend au village et un des jeunes caravaniers voit son chat Ménès disparaître. Craignant qu’il ne lui soit arrivé quelque chose, il se lancera sur sa trace et apprendra par la même occasion les vices du vieux couple. Je vous laisse découvrir la suite, et le résultat de la malédiction lancé par le jeune garçon.

Cette nouvelle est la plus intéressante du recueil, et la nouvelle probablement la plus connue. C’est aussi dans cette nouvelle que nous pourrons voir au mieux l’excellent travail du mangaka Gou Tanabe : la double page où les félins nous regardent droits dans les yeux est à donner froid dans le dos !

Titre original : The Cats of Ulthar

Les autres dieux

Du côté d’Ulthar toujours, nous retrouvons Atal qui se pose des questions sur ce que sont devenus les Dieux. Se renseignant auprès de Barzaï, il apprendra que les Dieux sont partis vers Kadath. Prenant le risque de les fâcher, et donc d’attirer leur foudre sur les habitants de la région, les deux hommes se rendront dans les montagnes…

Titre original : The other Gods

En conclusion

Nous retrouvons dans ce nouveau titre, regroupant trois nouvelles de H.P. Lovecraft, tout le talent de Gou Tanabe. Pour autant, et bien que Les chats d’Ulthar sortent du lot, il faut bien avouer que ce n’est pas le meilleur titre par lequel commencé la série des Chefs-d’oeuvre de Lovecraft ni même les meilleures nouvelles.

Cela reste par contre très intéressant pour les amateurs 🙂

Ki-oon (Janvier 2025) – Les Chefs d’oeuvre de Lovecraft – 214 pages – 17 € – 9791032719343
Traduction : Sylvain Chollet
Titre Original : Ulthar No Neko Lovcraft Kessakhushu
Adaptation graphique : Clair Obscur

A Ulthar, les chats sont omniprésents. Ils envahissent ses rues et observent ses habitants… Personne n’a le droit de s’en prendre à eux depuis qu’un terrible événement a prouvé leur esprit de vengeance…

Barzai, savant respecté de la ville, est à l’origine de cette règle hors du commun. Mais nul n’est à l’abri de l’orgueuil, pas même le plus sage des hommes. Obsédé par la connaissance, il brise tous les tabous, quitte à s’attirer la colère des dieux…

Kuranès, lui, est possédé par le rêve de la fabuleuse cité imaginaire de Céléphaïs. Pour l’atteindre, il est prêt à tout, même à risque le sommeil éternel…