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Os de Lune de Jonathan Carroll

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Cullen James apprend que le jeune voisin qui habitait juste en-dessous de chez elle et qui était si aimable est désormais connu comme le “Tueur à la hache” après qu’il ait tué sa mère et sa sœur. Marié à Dany, et mère de la jeune Mae, elle ne comprend pas qu’on puisse considérer ce genre de personne comme un “Brave type” après avoir eu connaissance des faits.

Il faut voir que Cullen n’a pas eu une vie facile avant de s’installer avec Dany et qu’elle gardera ancrée en elle une culpabilité qui la poursuit même dans ces rêve, dans ce monde étrange qu’elle appelle Rondua, un monde qui entre étonnamment en résonance avec le monde réel…

Le premier de ce que Dany surnomma mes “rêves de Yasmuda” eut lieu au début du printemps à Milan. C’était la première nuit où nous pouvions laisser les fenêtres ouvertes.

Le moins que je puisse dire sur Os de Lune est que le roman est prenant. L’histoire débute tranquillement avec la découverte d’une femme dont l’histoire, à quelques accrocs prêts, restent somme toute assez normale et Jonathan Caroll nous laisse le temps de découvrir son histoire, d’ancrer les personnages qui restent relativement peu nombreux…

La jeune femme a néanmoins une culpabilité qui la ronge : elle a du avorter et depuis que sa fille Mae est née, elle s’interroge beaucoup sur ce qu’aurait pu devenir l’enfant qui n’est pas né. Et cet enfant, elle retrouve en écho dans ses rêves de Rondua, un monde dans lequel elle devra aider son fils Pepsi à trouver les Os de Lune.

Quel écho ses rêves ont ils sur la réalité et la réalité sur ses rêves ? Nous comprendrons que les deux sont intimement liés et que l’onirique s’invite dans la réalité.

L’auteur, bien que masculin, a fait le choix de raconter l’histoire par la voix de Cullen, retranscrivant avec une forme de sincérité et de vraisemblance les souffrances de la jeune femme. La dimension “Rondua” a un petit côté poétique avec cette quête du pouvoir pacifique, avec ces épreuves que le groupe subit au fur et à mesure qui est reposant.

Bien que l’action ne soit pas le centre de l’histoire, on ne s’ennuie pourtant à aucun moment… et le final est pour le coup surprenant et totalement imprévue et imprévisible (de mon point de vue).

Une très bonne idée des éditions Aux Forges de Vulcain que cette réédition :).

Aux Forges de Vulcain (Mai 2017)  – 236 pages – 19,00€ – 9782373050226
Traduction : 
Danielle Michel-Chich et Nathalie Duport-Serval
Titre Original : Bones of the Moon (1987)
Couverture : Elena Vieillard
Cullen James est une jeune femme épanouie. Elle vit à New-York, avec son mari et leur petite fille. Peu à peu, elle commence à faire des rêves étranges, où elle se retrouve projetée dans un monde surréaliste, Rondua. Avec une petite équipe d’aventuriers, formée d’un jeune garçon, Pepsi, et d’un chien géant, elle part à la recherche des Os de Lune, cinq Os qui confèrent à leur maître un pouvoir sur le monde des rêves. Alors que s’engage dans ses rêves une lutte à distance avec un mystérieux ennemi, Cullen comprend alors que ses songes sont moins innocents qu’ils ne paraissent.


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