Journal d’un Assasynth – Tome 3/4
Toujours à la recherche de la compréhension de ce qu’est son histoire, Assasynth réussit à se rapprocher de Milu, la planète où tout est arrivé. Après avoir aidé des scientifiques dans Défaillances Systèmes et avoir réussi à masquer sa nature de SecUnits dans Schémas artificiels, notre SecUnit va tenter de faire profil bas pour réussir à enquêter sans se faire repérer… Mais sans compter sur le fait que les événements vont continuer à jouer contre lui et que, pour réussir à percer le mystère des meurtres qu’il garde à l’esprit, et justifier sa présence sur le vaisseau, il devra une nouvelle fois reprendre son rôle de défenseur et tenter de masquer sa particularité, à savoir le fait de s’être auto-hacké.
Qui aurait cru qu’être une impitoyable machine à tuer présenterait autant de dilemmes moraux ?
Et ce qui va devenir de plus en plus compliqué est son “humanisation” s’il est possible de l’évoquer ainsi. Au fur et à mesure de ses enquêtes – déjà dans les précédents volumes – nous sentions qu’il devient plus qu’une simple machine et que son attachement aux humains devient aussi présente que sa capacité à s’approcher des attitudes humaines. Ce sentiment sera d’autant plus affirmé en présence du bot de compagnie Miki… Un robot de compagnie qui va montrer aussi à notre SecUnit que les hommes sont autant capable d’apprécier les bots que l’inverse.
Toujours avec autant de rythme et de finesse, Martha Wells nous fait découvrir de plus en plus une complexification de son personnage qui va de plus en plus devoir concilier sa nature de machine de guerre et ce qu’il devint du fait de son libre arbitre. Toujours aussi passionnant et addictif 😉
L’Atalante (Août 2019) – 125 pages – 9.90€ – 9791036000119
Traducteur : Mathilde Montier
Titre Original : The Murderbot diaires 3 : Roghe Protocol (2018)
Couverture : Leraf
Je n’ai vraiment pas de bol avec les transports autopilotés.
Le premier à me prendre en stop n’avait eu d’autre motivation que celle de profiter de ma collection de fichiers multimédias.
L’emmerdeur de vaisseau expéditionnaire, EVE, le temps de notre collaboration, avait menacé de me tuer, regardé mes émissions préférées, altéré ma configuration structurelle, fourni un excellent soutien tactique, argumenté jusqu’à me convaincre de jouer les consultants en sécurité, sauvé la vie de mes clients et nettoyé derrière moi quand j’avais dû assassiner des humains. (C’étaient des méchants.) EVE me manquait beaucoup.
Et il y avait ce transport-ci. Qui s’était mis en tête de me confier le maintien de l’ordre à bord et de m’envoyer des notifications à chaque querelle entre passagers. Imbécile que je suis, j’y avais répondu. Pourquoi ? Je ne le sais pas moi-même.
Enfin parvenu sur la planète Milu, AssaSynth est contraint d’endosser de nouveau son rôle de SecUnit afin de protéger son identité et, au passage, des clients officieux, accompagnés d’un bot de compagnie, Miki.
Confronté à plus puissants que lui, mais aussi à l’innocence déstabilisante de Miki, notre androïde devra allier les deux parts de son être pour survivre : la puissance de feu du robot et le libre arbitre de l’humain.