Karl Bender est barman mais est surtout le guitariste des Axis, groupe de rock alternatif qui a eu son petit succès à l’époque. Par le plus pur des hasards, il tombe sur un portail qui le renvoie dans le temps… Grâce à son ami informaticien Wayne, ils arrivent à contrôler les sauts dans le temps et décident de proposer leur service : aller dans le passé pour aller assister à des concerts, de groupes connus ou moins connus… Une date, un lieu et zou, nous y sommes !
Mais si Karl reste ancré dans un certain nombre de règles, ce n’est pas le cas de Wayne qui pense qu’il et possible d’améliorer le monde… Et cela passe en premier lieu par le sauvetage de John Lennon ! Malheureusement, Karl s’est un peu emmêlé les pinceaux et envoie Wayne en 980… Il faudra bien l’aide d’une astrophysicienne, Lena, pour réussir à ramener le malheureux !
En théorie, on peut voyager dans le temps. Vers le futur, pas le passé. Pour ça, il faudrait s’élancer dans l’espace, se débrouiller pour que notre corps ne vieillisse pas trop, et revenir sur terre dans le futur. Théoriquement. Jamais test dans la pratique. C’est la formule basique, qui ressemble à une série de ligne et de chiffres, mais la voilà.
Je suppose que la première question qui me sera posée est : a-t-il réussi à sauver John Lennon ?? Bien entendu, je ne vous répondrai pas mais notez néanmoins que le titre original Every Anxious Wave ne parle pas du Beattles assassiné…
Il faut sauver John Lennon est donc une histoire de voyage dans le temps, qui pourrait être rapproché d’une certaine façon de 22/11/63 de Stephen King pour le côté “découverte par un illustre inconnu”. Parce que Karl n’y connaît rien en physique, pas plus d’ailleurs que son ami Wayne. Mais, il voit l’aubaine comme deux gamins la verrait : il ne s’agit pas de devenir riche en jouant au loto mais d’assister à des concerts… Ce qui rend le début de l’histoire particulièrement savoureuse, avec des dialogues épatants et la découverte d’un certain nombre de groupes (d’ailleurs, vous pouvez trouver le jukebox du bar de Karl ici : https://play.soundsgood.co/playlist/il-faut-sauver-john-lennon). Mais ce côté “fun” va progressivement s’estomper avec le départ malencontreux de Wayne en 980 et l’arrivée de Lena, astrophysicienne un brin punkette.
Une relation va se nouer entre Lena et Karl et se développer. La suite du roman va plus tourner autour de cette relation et de son évolution, nous faisant réfléchir au bonheur, à ce qui est vraiment nécessaire, à l’amour et tant d’autres choses. Car le retour de Wayne n’est pas aussi simple que prévu et ce dernier n’est pas non plus le plus volontaire, car l’amour se mérite et qu’il peut aller au-delà du temps mais tout cela, je vous le laisse découvrir.
Nous sommes relativement habitués aux voyages dans le temps (d’un point de vue romanesque s’entend) et donc vous ne serez pas surpris des impacts des petites touches dans le passé…
Un roman bien maîtrisé, avec un style proche des personnages, c’est à dire Rock’n Roll mais une reflexion incitée sur un certain nombre de sujets.
A recommander
Presses de la Cité (Février 2017) – 313 pages – 20.90€ – 9782258135062
Traduction : Laurent Philibert-Caillat
Titre Original : Every Anxious Wave (2016)
Couverture : Jeanne Mutrel
Karl Bender, barman et rocker, mène une vie tranquille jusqu’au jour où, à la recherche de ses vieilles rangers, il découvre dans son armoire un portail temporel. Son pote Wayne, informaticien, parvient à créer une machine capable de le contrôler. Une véritable aubaine : ils peuvent maintenant assister aux concerts les plus mythiques… et, fines mouches, mettre en vente des places pour les clients du bar !
Wayne, pour sa part, ne veut pas s’arrêter là. Il va faire quelque chose de grandiose : empêcher l’assassinat de John Lennon. Mais son acolyte l’envoie par erreur en 980 ! Pour ramener son ami, Karl demande de l’aide à Lena, une astrophysicienne punk, qui en profite pour revisiter certains épisodes de son enfance. Mais à trop vouloir modifier le passé, ne risquent-ils pas de réécrire le futur ?
Une réponse à “Il faut sauver John Lennon de Mo Daviau”
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