Service de Presse
Le chemin de l’espace est le regroupement de 5 nouvelles, raconte l’évolution d’un religion scientifique dans sa conquête de l’espace. Chacune, regroupée dans ce titre de la collection Pulp du Bélial, fait un bond dans le temps par rapport à la première. Une série de nouvelles des années 60 qui est à sa place dans cette belle collection.
Un état du monde
Nous sommes à la fin du XXIè siècle et l’espace commence à être conquis. Parmi les rêves de conquêtes, il y a bien sûr Mars qui a été rendu habitable par terraformation. Deuxième planète désormais habitée : Vénus. Mais contrairement à Mars, ce n’est pas une terraformation qui a permis à l’humanité de vivre à la surface mais bien une adaptation de l’humanité. Malgré ces deux nouvelles planètes, la Terre reste surpeuplée et la conquête de l’espace étendu reste primordial.
Dans ce futur donc où l’espace a été – partiellement – conquis, une religion commence à se répandre : les Vorsters, adorateurs de l’atome ont de plus en plus d’adepte. Chaque nouvelle est l’occasion d’en découvrir plus sur cette avancée.
Le feu bleu – 2077
Cette première nouvelle va nous permettre de découvrir ce futur résumé plus haut. Reynolds Kirby est un haut fonctionnaire de l’ONU. Sa mission immédiate est d’accueillir Nat Weiner, un martien qui va vouloir profiter pleinement de sa visite sur Terre. Pour cela, Reynolds va devoir l’accompagner dans chacun de ses caprices et notamment de lui faire découvrir un temple Vorster. Cependant, cette visite pourrait bien changer la vision de l’officiel onusien.
Les guerriers de lumière – 2095
Bond en avant dans le temps, nous voici 18 ans plus tard. Christophe Mondschein est un acolyte de troisième Degré qui n’a qu’un objectif : devenir immortel. Cette volonté impose de monter plus vite dans la hiérarchie que la normalité, et cette urgence agace la Fraternité. Comme une conséquence, il sera envoyé calmer ses ardeurs un peu plus loin…
On avait colonisé Mars et Vénus différemment. Aucune des deux planètes n’étant habitable, Mars avait été transformée pour permettre à l’Homme d’y survivre. Sur Vénus, c’est l’Homme qu’on avait transformé.
Les élus de Vénus – 2135
Nous voici sur Vénus pour cette nouvelle aventure dans ce futur religieux. Alors que les deux principales religions s’opposent toujours pour la suprématie, un jeune vénusien, Elwith, se rapproche de Frère Christopher. Cherchant des explications aux textes religieux du religieux, il se met dans le même temps en marge de son peuple. L’arrivée de Nicolas Martelle, de la faction concurrente, apportera une complexité supplémentaire.
Pour ne pas vous dévoiler l’ensemble des nouvelles, il faut juste savoir que la suivante nous portera vers 2135 avec les élus de Vénus avant la conclusion en 2164 avec Le ciel ouvert.
Un bon “pulp”
On a parlé récemment de certaines nouvelles de Robert Silverberge et notamment les deux parutions du Passager Clandestin Traverser la ville et Destination fin du monde. Ce fix-up des années 60 est sympathique à lire, et c’est une bonne idée de les republier sous une forme complète.
On apprécie ce voyage dans le temps, avec le plaisir de retrouver les différents fils, les différents personnages qui se répondent nouvelles après nouvelles. Nous allons voir aussi comment seront manipulés les populations que ce soit par les sciences ou par la religion.
Il est aussi très intéressant de voir les différents “rêves” de la SF de l’époque, entre la terraformation de planètes lointaines et le transhumanisme… Ainsi que les difficultés que cela peut avoir après quant à “l’unité” humaine.
Ce n’est pas nécessairement le meilleur écrit / récit de l’auteur ; il reste néanmoins très sympathique.
Le Bélial (Juin 2024) – Collection Pulps – 283 pages – 20,90 € – 9782381631394
Traduction : Michel Delmuth (Etats-Unis) révisée par Pierre-Paul Durastanti
Titre Original : To open the Sky (1967)
Couverture : Pascal Blanché
Conception Graphique : Philippe Gady
En cette fin de XXIe siècle, l’humanité s’est établie sur Mars et Vénus. Mais pour la Terre surpeuplée, cela ne suffit pas : il faut déverrouiller la porte des étoiles. Une porte dont la clef semble aux mains des Vorsters, les adorateurs de l’atome : leur réacteur au cobalt 60 brille de mille feux sur chaque autel de leur église en pleine expansion. D’autant qu’ils pourraient bien aussi avoir percé le plus convoité des secrets, rien moins que l’immortalité… Sauf si les Harmonistes, des hérétiques, ne rebattent les cartes, au risque de définitivement condamner le chemin de l’espace…