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Les portes perdues de Seanan McGuire

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Les enfants indociles – Tome 1

J’étais très intrigué par ce court roman, première partie d’un cycle, qui a réussi à obtenir les prix du meilleur roman court Nébula en 2016, Hugo et Locus en 2017 et Nebula. La parution chez Pygmalion était donc une bonne occasion de me lancer dans cette découverte.

Une école très particulière

La jeune Nancy débarque dans l’école dirigée par Eleonore West et va être confrontée dès le départ à des camarades de classe (essentiellement des filles d’ailleurs) pour le moins étranges, peut-être autant d’ailleurs que le lieu de l’école.

Débarassons-nous tout de suite de l’aspect “école” : il s’agit d’un manoir, se trouvant dans un lieu isolé, qu’on sent être pas loin capable d’alimenter en autonomie ses habitant·e·s, tant le potager semble plein de couleurs et donc de bons aliments.

Nancy découvre donc dans cette école que sa particularité et la sensation qu’elle a de revenir d’un autre monde (imaginaire) est partagée et qu’elle pourra probablement être aidée pour échapper à l’emprise de monde au-delà de la porte et lui permettre de reprendre une vie normale.

Elle va donc commencer à se faire des amitiés au sein de l’institution jusqu’à ce qu’un certain nombre de meurtres se produisent, concomitants donc avec son arrivée.

Une lecture difficile

Si j’avais bien aimé d’autres écrits de l’autrice (je pense notamment à la série Feed sous le pseudonyme de Mira Grant pour laquelle j’avais d’ailleurs pu l’interviewer), je suis bien loin d’être fan de ce nouveau cycle qui me semble plus… laborieux.

La première chose qui m’a déstabilisée, c’est un sentiment étrange (et peut-être faux, et pour cela je m’en excuse) que l’autrice a voulu cocher toutes les cases de la diversité dans sa description des élèves de l’école. Je n’ai bien entendu rien contre l’intégration de cette diversité dans les récits. Ici, pourtant, je n’ai pas l’impression que cela apporte réellement à l’histoire et me pose donc la pertinence de l’avoir précisé.

Le second point est que je me suis senti exclu de l’histoire, cette histoire de portes, ces mondes étranges et miroirs sont une idée particulièrement intéressante. Je m’attendais d’ailleurs à me retrouver moi aussi dans le terrier du lapin blanc, mais je me suis surtout retrouver perdu dans les différents mondes, dans leurs caractéristiques avec un vocabulaire qui est loin d’être évident.

Au final, j’ai quand même du mal à comprendre ce qui fait que la critique a aussi bien reçu ce récit, ou alors je suis vraiment passé à côté de quelque chose… Je serai bien curieux d’avoir vos retours 🙂

Pygmalion (Septembre 2021) – 195 pages – 19,90 € – 9782081510524
Traduction : Benjamin Kuntzer
Titre Original : Every heart a doorway (2016)
Couverture : Martin Barraud

Dans l’obscurité de leur chambre, sous leur lit, même derrière une armoire, les enfants descendent le terrier du lapin blanc et réapparaissent… ailleurs. Mais les pays imaginaires n’ont que faire de prodiges fatigués.
Nancy y a fait un tour, puis elle en est revenue. Les choses qu’elle y a vécues l’ ont changée à jamais. Les élèves qu’Eleanor West accueille au sein de son école le savent d’ailleurs très bien. Chacun d’entre eux doit se réadapter à ce monde et finit souvent par chercher un moyen de rejoindre le lieu de ses rêveries.
Pourtant, dans cette institution qui existe pour les protéger, une ombre se cache derrière chaque pan de mur. Très vite, les meurtres s’enchaînent. Alors, pour survivre, Nancy et ses nouveaux camarades doivent trouver le coupable.


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