Retrouvez l’actualité des littératures de l’imaginaire (Science-Fiction, Fantastique, Fantasy, et autre) ainsi que des interviews de celles et ceux qui les construisent.

Noon du soleil noir de Laure et Lauent Kloetzer

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Noon du soleil noir est le nouveau roman écrit à 4 mains par Laure et Laurent Kloetzer… Nous pourrions même dire à 6 mains tant les illustrations de Nicolas Fructus s’intègre parfaitement au récit pour lui donner une identité visuelle et enrichit un roman qui devient en même temps un bel objet.

Une arrivée de Noon qui détonne.

Tout commence par l’arrivée en ville d’une caravane, événement important dans la Cité de la toge noir, en tout cas pour Yors qui va tenter d’y trouver un travail. Il faut dire que Yors n’a pas choisi la plus simple des vies, après avoir quitté le métier de mercenaire en se rendant disponible pour de menus services. D’ailleurs, ses finances sont au plus bas et il est indispensable pour lui de trouver de quoi lui payer ses prochains repas.

Mais cela ne se passe absolument pas comme il l’avait prévu : un étrange homme brise toutes les règles et déstabilise par la même les possibilités de travail. Contraint donc de repartir, il croisera à nouveau la route de celui qui est Noon… Ce dernier a besoin d’un assistant et propose donc à Yors de l’accompagner, paiement d’avance, dans son installation en qualité de sorcier… La première opération consiste à se trouver le lieu et pour cela, il faut se rapprocher du Suzerain, un enfant de 10 ans, mais le réseau de Yors devrait permette de s’en sortir.

La construction d’une relation

C’est ce qu’il ressort de ce roman, avec le sentiment qu’il s’agit d’un premier volume d’une série plus large, confirmée en fin de roman avec une nouvelle aventure La première ou dernière. Car, au-delà de l’hommage rendu à la Fantasy et tout particulièrement à Fritz Lieber, et son Cycle des épées, c’est bien la construction d’une relation – dirons-nous une amitié – entre les deux hommes à laquelle nous assistons.

Le rythme est plutôt posé, ne vous attendez pas à des grandes scènes de bataille, des grands jets de magie dans tous les sens et autre. A l’instar de Noon, beaucoup de choses se font de manière assez discrète et posée comme la recherche du lieu et son choix, comme les premières enquêtes, …

Ce qui étonne aussi est la naïveté du jeune homme qui va rester honnête au-delà du raisonnable, prenant le risque de mettre en danger leur commerce. Le rapprochement de Yors et Noon sera progressif, et s’étendra aussi et notamment à la « Greluche » dont on ne sait pas réellement ce qu’elle fait ici. Là où Noon place la magie comme un art majeur et n’envisage pas une seconde de brader sa pratique, Yors a une vision plus matérielle et se demande à quel moment il lui sera possible de pousser son patron à prendre des activités lucratives leur permettant de manger à leur faim.

La magie arrivera tardivement dans le récit, nous permettant de découvrir des Dieux et des cultes, mais aussi des complots visant à reprendre le pouvoir.

C’est un récit fait par Yors, qui tient le journal, tout comme le fait Watson dans un autre univers, avec une forme de narration qui montre, par moment, un peu de mauvaise foi mais toujours avec beaucoup d’humour.

Un récit qui es entraînant, et comme je l’ai dit plus tôt, richement illustré par Nicolas, rendant plus vivant encore la ville dont nous imaginons sans problème les bruits, la structure et les personnages… Un récit fluide et agréable à lire que je vous invite à emporter pour vos vacances d’été.

Le Belial (Juin 2022) – 270 pages – 19,90€ – 9782381630496
Couverture et illustrations : Nicolas Fructus

Cela se passe dans la plus grande ville du monde connu. La Cité de la toge noire, la Ville aux mille fumées, donnez-lui le nom que vous voulez, vous y êtes déjà allé, vous y retournerez. Surplombée par le palais du Suzerain et les temples de l’allée des dieux, port maritime autant que fluvial, elle grouille de marchands, de prêtres, de voleurs. On y respire les parfums de pays lointains et la puanteur de la misère. C’est là qu’est né, c’est là que survit Yors, ancien mercenaire devenu un peu philosophe par la force de l’âge et des choses. Mais la sagesse ne nourrit pas son homme et Yors n’a plus un sou en poche quand commence notre histoire. C’est par hasard qu’il va se mettre au service d’un jeune homme, un étranger venu faire des affaires en ville. Pas n’importe quelles affaires : de la sorcellerie. Nul ne l’ignore, les sorciers sont des crapules malhonnêtes, des vendeurs de malédictions, des préparateurs de potions aux doigts sales… Courtois, un brin naïf, certain d’être le meilleur dans sa partie. Il s’appelle Noon, et son emblème est un soleil noir…


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