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Asuka d’Aurélien Police

Cela faisait quelque temps que l’album d’Aurélien Police me faisait de l’œil… Pour ceux qui ne connaîtrait pas encore Aurélien, nous parlons de l’illustrateur – entre autres – de la collection Une Heure Lumière du Bélial (par exemple Les armées de ceux que j’aime de Ken Liu) mais aussi des couvertures qui ont été faites pour Dune chez Robert Laffont (Les champs de la lune de Catherine Dufour aussi d’ailleurs que j’adore) et de nombre d’autres éditeurs parmi lesquels L’Atalante (L’Ost Céleste d’Olivier Paquet), Critic (La couleur du froid de Jean Krug), Albin Michel Imaginaire (Les sentiers de recouvrance d’Emilie Querbalec) ou encore mais pas seulement Pocket (Aucune terre n’est promise de Lavie Tidhar).

On lui doit aussi Europole qui est un guide de navigation dans un monde futuriste ou encore Juste un peu de Cendres réalisé avec Thomas Day mais je pense que c’est le premier roman illustré seulement par Aurélien.

Un conte tout public…

Le monde qui a succédé au néant le doit aux souffles, à différents souffles qui permirent à des formes d’apparaître et de disparaître, conduisant à l’apparition d’un monde complet… Et dans ce monde construit par les vents, l’Empereur et l’Impératrice vont avoir un enfant, garçon ou fille, le destin se chargera de le définir… et ce sera une fille au plus grand dam de l’Empereur.

Asuka est donc là, et sera probablement la dernière représentante des plieuses, des femmes qui sont capables de modeler le monde, de faire apparaître des montagnes, tout comme les plus belles plantes ou encore les animaux qui constitueront l’environnement dans lequel évolueront les hommes.

pour un roman illustré de grande qualité !

Difficile d’être objectif, j’admire le travail d’Aurélien depuis des années… Pour autant, j’étais très curieux de savoir ce que donnerait les textes entourant les illustrations, et pas de mauvaise surprise, le texte est – tout comme l’ensemble des dessins – parfaitement soigné. L’histoire est donc bien développée, sur la tonalité du conte et nous pourrions parler sans problème d’une novella illustrée.

J’ai trouvé une ambiance japonaise dans les décors, dans les tenues que nous propose Aurélien. L’histoire prend racine à l’origine de ce monde pour nous permettre de comprendre comment il a été bâti, grâce aux pouvoirs des Plieuses. Bien que le quatrième annonce le risque qu’Asuka ne soit la dernière, une partie de l’histoire avant nous permet de voir grandir celle qui sera au cœur des événements.

La notion de pliure rappelle bien entendu le papier, et je n’ai pu m’empêcher de lire, en filigrane, la culture de l’origami. Ce qui m’a particulièrement impressionné est cette impression de voir, pratiquement en relief, les pliures.

Pour conclure, Asuka est un roman graphique de qualité, un bel objet, riche autant d’un point de vue histoire qu’illustration. Une œuvre à lire et à offrir !

Marmaille et Compagnie (Octobre 2024) – 149 pages – 20 € – 9782367731568

Le jour de ses 15 ans, Asuka, dernière représentante de la lignée des Plieuses, des femmes capables de créer des objets, des plantes, des animaux de leur simple souffle pour peupler le monde, s’apprête à montrer à la cour du palais impérial son pouvoir. Mais lorsque la montagne qui ceint l’Empire se déchire et qu’un mystérieux liquide noir s’en écoule, son monde et ses certitudes basculent.


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