Ce Noël restera très particulier pour la famille Martin. Alors qu’ils se préparaient à savourer leur repas de Noël, un visiteur sonne à la porte… Ce trouve devant eux rien moins que leur fille disparu plus de vingt ans auparavant. Le choc est violent pour les parents et la famille de façon générale… Surtout que la jeune femme ne semble pas avoir vieilli et sert une excuse sur ce trou de 20 ans qui ne tient pas debout..
Personnellement, je crois que toutes les personnes qui croient en Dieu délirent. Mais je ne pense pas pour autant que ce soit une mauvaise chose. Disons qu’ils construisent leur délire de manière positive et utile, d’une manière qui les aide dans l’existence. Pour le moment, j’aimerais que vous considériez ce que fait Tara sous le même angle. Elle construit un délire utile.
Graham Joyce réussit dans son récit à mettre une ambiance. L’arrivée de la jeune femme, et l’absence de raison valable à sa disparition durant 20 ans vont conduire son entourage à percer le mystère. Les réactions sont très diverses à ce retour providentiel entre les parents qui souhaitent profiter de ce retour et éviter tout affrontement qui pourrait conduire à une nouvelle disparition et un frère qui en veut à sa soeur d’avoir provoqué tous les problèmes qui ont découlé.
Le récit va donc se concentrer sur Tara et sur la recherche de la vérité autour de ces 20 années qui ne semblent avoir été que quelques mois pour la jeune femme. Alors oui, il s’agit clairement d’un conte, et tout le récit prend cette tournure : la jeune femme est persuadée d’avoir été enlevée par des fées et personne n’ose réellement la contredire et cherche une explication psy quelque chose à son comportement.
Mais la jeune fille ne semble souffrir d’aucun trouble et elle va reprendre tranquillement sa vie précédente.
La force de ce roman est bien de laisser le choix à l’utilisateur quand à la véracité de cet enlèvement.
Bragelonne (Février 2015) – L’Autre – 336 pages – 20,00€ – 9782352948254
Traducteur : Louise Malagoli
Couverture : Shutterstock
Tara n’avait pas seize ans lorsqu’elle a disparu sans laisser de trace. Son corps n’a jamais été retrouvé, mais dans sa famille, on a fini par se faire à l’idée qu’on ne la reverrait plus. Pourtant, vingt ans plus tard, le soir de Noël, on frappe trois coups à la porte de ses parents. Tara se tient sur le seuil. Une Tara fatiguée, sale, échevelée… mais qui n’a pas vieilli d’une ride. Elle explique sa longue absence par l’appel du voyage, mais les incohérences de son récit laissent son frère et son ancien compagnon sceptiques.
La vérité qu’elle finit par leur avouer semble plus incroyable encore : elle aurait été enlevée par des fées… Entre amnésie et aliénation, à quel point le fantasme se mêle-t-il à la réalité ?
Une réponse à “Comme un conte de Graham Joyce”
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