Nouvelle entrée dans la collection Une Heure Lumière du Bélial, Connexions est une novella étrange et rythmée qui ne vous laisse que peu de temps pour vous familiariser avec les différents personnages…

Une succession de personnages !

Ce qui est étonnant dans ce texte court est le nombre de personnages qui se télescopent dans un jeu de causes / conséquences qui vont aboutir à un final pour le moins étonnant.

Tout commence par la rencontre avec Siddhar Nagkmur dont on ne peut pas dire qu’il transpire la joie de vivre. Morose et emprunté, il se réveille dans son bar minable au moment où les informations diffusent un reportage sur une femme qui a sauvé un enfant.. Nagkmur, dont on comprendra rapidement qu’il n’est pas un simple humain puisque sa machine temporelle est la proie d’une tentative d’effraction, va protéger son bien et en conséquence attirer l’attention… Cause entraîne conséquence.

De son côté, Stacey Papandreou ne comprend pas pourquoi elle a fait cela… Alors que son bâtiment était en feu, plutôt que de faire profil bas, elle a eu le réflexe d’aller sauver l’enfant qui pleurait dans un des appartements voisins. Celle qui fût Maryam brt’ Yarosh (mais pas que) se retrouve donc être l’héroïne des chaînes d’information et, à ce titre, sera vu et reconnu par Siddhar Nagkmur… Cause entraîne conséquence.

Pas grand-chose n’est prévisible dans tout cela, mais causalité et prévisibilité sont deux choses différentes.

De la même façon, nous découvrons les autres personnages, à commencer par Bruno Zendahl qui fait partie d’une ligue qui semble peu connue, Annie Troy dont la logique ne peut être qu’un atout dans les événements qui se profilent, Jim-7 un marchetête qui semble un peu seul dans notre monde et enfin Janet Murchison… Chacun se retrouvant là où il doit être par un enchaînement de cause et de conséquence… Jusqu’au final…

Un récit déroutant !

Ce récit choral est étonnant, rapide à lire (je vous recommande de le faire d’une traite) et fascinant… L’introduction nous parle des liens de causalité et du hasard, rappelant de ne pas tout mélanger, puis nous avons l’impression d’avoir la démonstration de cette définition au travers des différents personnages qui vont jalonner le récit et qui vont finalement se retrouver pour … Ne comptez pas sur moi pour vous dire la fin.

C’est bien écrit, c’est captivant et plutôt amusant dans le ton. Un petit récit sympathique qui vient enrichir la collection UHL de belle manière.

Le Bélial (Mars 2023) – Une Heure Lumière – 127 pages – 10,90 € – 9782381630786
Traducteur : Jean-Daniel Brèque (Etats-Unis)
Titre Original : Nexus (2017)
Couverture : Aurélien Police

Sur Terre, aujourd’hui, ici et là.
Il y a ce truc sphéroïde reposant sur cinq… jambes ? Un monstre, quoi d’autre ? Quelque chose errant loin de son Nid. Et dont dépend la survie de ses pairs. Il y a cette femme aux cheveux blancs coupés très courts dans sa robe noire moulante qui vous regarde bizarrement, comme si elle en savait trop sur vous. Il y a celui-là, aussi, ce type à la mine morose. On le serait à moins : il se croit le génocidaire de sa propre civilisation. Et puis Stacey Papandreou, qui semble avoir traversé l’Histoire, sans coup férir. Et le lieutenant-colonel Bruno Zendahl, membre de la très sérieuse, très secrète, très fermée Ligue apkallu. Il arrive à Annie Troy de travailler pour lui. Froide comme l’acier, calculatrice, d’une logique implacable, Troy ignore le doute aussi bien que l’échec… Si tous ne se connaissent pas, tous sont liés. Par un enjeu qui les dépasse de beaucoup : la vie, le temps, l’univers et ses possibles…