Walter Gilman, un étudiant en mathématique, a choisi d’habiter dans une chambre de bonne particulière, l’ancienne chambre de Keziah Mason, considérée 2 siècles plus tôt comme une sorcière : choisi car le lieu l’intrigue… et comme il trouvera des documents, sa curiosité s’en trouvera renforcée
Adapté un titre de H.P. Lovecraft n’est jamais évident et d’autant plus quand la nouvelle n’est pas nécessairement une des plus connues. Pourtant Mathieu Sapin et Patrick Pion arrive très rapidement à planter un décor cohérent, lugubre à souhait, qui va nous plonger au coeur de de l’univers d’un des maîtres du suspense.
Walter va donc s’enfoncer de plus en plus profondément perturbé par le lieu et son histoire, plongeant d’autant plus facilement qu’il y croit… Un récit prenant, avec peu de personnages puisque le personnage restant à ajouter est l’amie qui s’inquiète.
Une transposition dans notre époque qui respecte l’univers de Lovecraft, nous faisant profiter d’une tension de la narration du début à la fin servi par des dessins et couleurs pleinement en ligne avec le récit.
Rue de Sèvres (Juin 2016) – 64 pages – 15,00€ – 9782369812166
Adaptation : Mathieu Sapin
Dessin : Patrick Pion
Couleurs : Walter Pezzali
“Etaient-ce les rêves qui avaient engendré la fièvre ou bien la fièvre qui avait engendré les rêves, je l’ignorais.J..
Je ressentais seulement, tapie dans l’ombre, l’horreur purulente et glacée de la vieille ville et de ette insalubre et maudite mansarde où j’écrivais et étudiais avec acharnement, aux prises avec les chiffres et les formules