Nouvelle parution des éditions Naos, Veggy vs Zombie est un roman young adult qui plaira probablement aux amateurs du genre.
Une épidémie zombie
Il est tout d’abord important de préciser que l’invasion zombie n’a rien à voir avec ce que nous avons l’habitude de voir et que le mode de transmission n’est pas non plus celui que nous connaissons habituellement.
L’origine du mal, nous le découvrons rapidement, est lié à la consommation de viandes. En effet, il semble que nous ayons un peu trop joué avec la nourriture et une épidémie s’est déclenchée suite à une infection de la viande.
Le résultat est la mort de nombreuses personnes qui se sont réveillés avec une envie de manger leurs congénères… Trois comportements se détachent : les zombies qui arrivent à se contrôle (le type 1), ceux qui n’arrivent pas à se contrôler (le type 3) et ceux qui sont donc entre les deux.
Et on découvre Erin
Rapidement, il est constaté que les types 1 peuvent revenir dans la société… C’est le cas pour Erin, jeune femme autiste et végétarienne qui doit s’habituer à cette nouvelle vie. Une vie qui qui n’est pas simple pour elle, et qui remet en cause beaucoup de ses certitudes.
Avec une vie sociale difficile (merci le TSA) et son appétit cannibale (merci le zombie), elle pensait que la situation ne pouvait pas être pire… Et elle perd son cahier de recette qui est retrouvé par Kyan, jeune comptable malmené par sa hiérarchie.
Le jeune homme va profiter de cette découverte pour tenter de lier connaissance avec la jeune femme et y réussira… Jusqu’à ce qu’une nouvelle contamination n’arrive, rendant encore plus compliquée la vie des zombies…
Une histoire d’amour impossible ?
Vous l’aurez donc compris, nous allons avoir la construction d’une idylle qu’on suspecte d’être compliquée à défaut d’être impossible et j’avoue que j’ai trouvé cette partie un peu longue avant que la relance de l’intrigue ne soit faite par la nouvelle contamination.
Cette phase de découverte entre les deux protagonistes ne semble être qu’un moyen de faire découvrir ce qui s’est passé dans notre France depuis que l’épidémie s’est répandue et les conséquences en terme de rejet de l’autre qui est désormais le zombie. Nous voyons cette haine dans plusieurs scènes avec cette critique aussi de la passivité des témoins de cette haine quotidienne.
Quelques éléments m’ont un peu gênés avec ce sentiment de faire dans le politiquement correct avec cette référence à Autant en emporte le vent qui me semble totalement hors de propos (“oblitérant dans leur ignorance l’apologie de l’esclavage du roman”). Un autre point m’a un peu déstabilisé, c’est la contamination d’Erin : végétarienne, elle s’est assise sur ses convictions durant un mariage.
Chacun pourra y trouver aussi d’autres messages, associés à la société de consommation, la transparence de nos gouvernements ou officiels… mais cela ne m’a pas tant marqué que clea.
Un roman de zombie sympathique donc, plutôt à destination d’un public jeune.
Naos (18 Février 2022) – 406 pages – 18,90€ – 9782376864431
Couverture : Zariel
Le monde d’Erin a basculé avec l’arrivée des zombies.
Sauf que ces derniers ne sont pas tous des cannibales incontrôlables. Certains sont tout à fait fréquentables même si le débat fait rage pour les inclure dans la société. Les discriminations à leur égard sont bien réelles. Et pour Erin, ces discussions ont une importance particulière.
