Trilogie de Spin – Tome 3
Lorsque Orrin arrive au State Care pour évaluer son état psychologique, Sandra Cole, le médecin qui lui est attribué, s’étonne de trouver une « victime » d’agression être emmené dans ce complexe… Le policier qui l’accompagne a d’ailleurs une attitude bien plus amicale que ce qu’il est habituel dans cette situation : il demande d’ailleurs à la jeune femme ce qu’elle pense du texte écrit par le patient, un texte racontant l’histoire de Turk Findley…
Le problème est que le niveau intellectuel d’Orrin ne semble pas correspondre au niveau requis pour écrire ce texte, lié aux Hypothétiques… La situation se complique lorsque Sandra se voit retirer le dossier.
Extrait
Nous avions eu l’occasion de pouvoir interviewer Robert Charles Wilson à l’occasion du premier volume, Spin, de la trilogie éponyme… Emballé par cette histoire qui nous permettait de suivre 3 personnages clés, j’avais adoré la suite Axis pour les mêmes raisons que Spin… Ce fût donc un plaisir de me lancer dans ce troisième et dernier opus du cycle… D’autant plus que l’histoire semble différente des 2 premières !
Cet homme qui se retrouve au centre des attentions sur Terre, un profil un peu « limité » mais néanmoins porteur d’un texte riche, intrigue : quel rôle peut-il bien jouer dans ce que font les hypothétiques, ces extra-terrestres qui semblent dans un même temps se passionner et se déinstéresser de la Terre ? Qui est ce Turk Findley, au coeur du récit que détient Orrin, et qui raconte ce qui se passe dans « Vox », une ville-ruche (ou autre chose ?) qui semble porté une attention toute particulière aux hommes qui ont été mis en contact des Hypothétiques ?
Nous ressentons rapidement que le destin de l’humanité est sombre, car le récit de Turk nous plonge des années en avant sur une Terre qui a fini par sombrer du fait de l’activité humaine… Que vient faire dans cette galère ce policier ? Nous mettrons du temps à le comprendre, trop au goût de certains, l’action est plutôt lente et nous attendons avec impatience de comprendre ce que sont finalement les hypothétiques et les nano-machines.
La lecture de ce dernier opus m’a quand même déçu sur la fin, la surprise de découvrir ce que sont les hypothétiques ne rend pas l’ensemble très encourageant mais comme à son habitude, l’auteur réussit à nous entraîner par sa plume habile et sa capacité à retourner les situations, les rendant bien plus compliquées de page en page…
Denoël (22 août 2012) – Lunes D’Encre – 341 pages – 20,00€ – 9782207112229
Traduction : Gilles Goullet
Titre Original : Vortex (2011)
Couverture : Manchu
» Je m’appelle Turk Findley et je vais vous raconter ce que j’ai vécu longtemps après la disparition de tout ce que j’aimais ou connaissais. » C’est par ces mots que commence le premier des dix carnets lignés trouvés dans le cartable d’Orrin Mather, jeune vagabond interné dans un centre d’accueil de Houston. Ces carnets racontent l’histoire de ce Turk Findley qui, en passant un arc temporel des Hypothétiques, a fait un bond de dix mille ans dans le futur et s’est retrouvé sur Vox, un archipel artificiel sur le point de franchir l’arc pourtant fermé qui fait communiquer Equatoria avec le berceau de l’humanité – une Terre à l’agonie devenue toxique et inhabitable.
Pour Sandra Cole, le médecin en charge d’Orrin, ce récit est un roman de science-fiction plein d’élucubrations sur les Hypothétiques et leur nature exacte, mais certains faits contredisent cette confortable théorie, car Orrin connaît bien un monsieur Findley, un trafiquant très dangereux… Suite directe d’Axis, Vortex clôt avec une rare audace la trilogie entamée avec Spin, récompensé par le prix Hugo et le Grand Prix de l’Imaginaire.