Bug – Tome 3
Troisième partie du cycle Bug, et pas le dernier, nous retrouvons aussi notre astronaute Kameron Obb dont la situation n’a pas l’air de s’arranger. Comme vous vous en doutez, s’agissant du tome 3, il est préférable de ne pas lire cette chronique si vous ne voulez pas vous faire divulgâcher quelques événements.
Rappel des précédents volumes
Kameron Obb faisait partie d’une mission spatiale au sein de la station internationale lorsque l’ensemble des équipements informatiques de la Terre se sont arrêtés, plongeant la planète dans un black-out technologique aussi soudain qu’imprévu. Ce « Bug » se révèle être double puisqu’il s’agit en même temps, comme nous le découvrirons vite, du Bug informatique mondiale que d’une infection de notre astronaute par une créature extra-terrestre. Cette contamination se voit notamment par la tâche bleue qui s’étend sur son corps.
Alors qu’il revient sur Terre, il se retrouve traqué par toutes les organisations car les deux événements semblent liés et qu’il semble aussi être le seul à être ne mesure de faire fonctionner les objets électroniques. Pour cela, tout semble permis et notamment d’enlever sa fille, son ex-femme ou son amie.
Voulant rester hors de toutes ces considérations, Kameron tente de se cacher.
La traque reprend
Nous retrouvons donc une nouvelle fois Karemon Obb dans ce troisième opus avec tout ce qu’il est possible à ses trousses. Et c’est là que nous voyons qu’Enki Bilal n’a pas une très haute opinion de notre capacité à se souvenir puisque toutes les formes d’extrémismes semblent vouloir renaître de cette crise : cela passe par le communisme (au sens soviétique du terme) mais aussi le nazisme… Mais loin de se contenter de faire remonter uniquement les formes anciennes de violence, il fait intervenir aussi d’autres courants de pensées comme le transhumanisme – de nombreuses personnes étant équipées d’implants rendus inopérants – ou encore le wokisme.
Toujours est-il que ce nouvel opus ne fait pas vraiment avancer l’histoire, même si nous avons un bon cliffhanger à la fin du récit, et que c’est quand même bien dommage.
Attendons donc le quatrième volume, en espérant un peu plus d’avancées scénaristiques pour ne pas faire de Bug une série qui deviendra trop longue…
Casterman (mars 2022) – 88 pages – 18 € – 9782203202283