Retrouvez l’actualité des littératures de l’imaginaire (Science-Fiction, Fantastique, Fantasy, et autre) ainsi que des interviews de celles et ceux qui les construisent.

Echange avec Karine Rennberg

Meute de Karine Rennberg est paru début mars aux éditions ActuSF et nous mène dans la meute de Marc, en compagnie de Nath, un loup-garou un peu solitaire, qui va voir sa vie bouleversée par l’arrivée d’un petit louveteau dans le clan.

Identifiée comme “Pépite de l’Imaginaire”, Karine a accepté de répondre à quelques unes de nos questions autour de cette parution.

Bonjour Karine, avant de parler de Meute paru en février chez ActuSF, pourrais-tu te présenter à nos lecteurs / lectrices ?

Je suis Karine, autrice de littérature de l’imaginaire ; j’ai une préférence pour la fantasy, mais j’erre aussi dans les autres sous-genre (la preuve avec Meute). J’écris la nuit et je suis accro au chocolat et aux bonbons. Et le jour, je parle de science.

Meute est un roman qui parle de lycanthropie mais pas que : comment le présenterais-tu ?

Habituellement, je le présente comme un roman qui utilise les loups-garous pour parler des liens entre les gens, et comment ils nous aident à nous construire et à avancer.

J’ai vu dans ton roman un éloge de la famille qu’on se choisit, que ce soit dans la meute dont l’alpha est Marc ou dans celle en cours de construction : était-ce un message que tu souhaitais ou cela est-il une erreur d’interprétation ?

C’est totalement l’idée, oui. Une meute de (vrais) loups est une famille et j’aimais l’idée de retrouver ce côté, même avec une famille de coeur plutôt qu’une famille de sang.

Un autre aspect qui m’a beaucoup plu est cette dimension “meute”, avec les rôles bien connus de l’Alpha et du Béta ; par contre je n’avais pas conscience de l’Omega. Le rapprochement avec la construction habituelle des meutes était pour toi une évidence ?

Tout dépend ce qu’on appelle construction habituelle ? Habituelle par rapport à ce qu’on retrouve dans la bit-lit / urban-fantasy, oui. C’est des tropes dont on a l’habitude et j’aimais l’idée de redonner quelques ancrages familiers, tout en les twistant à ma façon.

Par contre, pour le coup, on est très très loin de la réalité d’une vraie meute de loups. Mais bon, on va mettre ça sur le côté humain du loup-garou…

Un des points qui est surprenant dans Meute est le style que tu emploies : un tutoiement vis-à-vis du personnage central du chapitre : pourquoi ce choix ?

Je n’ai pas franchement choisi, il s’est imposé à moi dès le début, quand Calame s’est créé. Et j’ai trouvé que ça collait bien, du coup j’ai continué. En fait, le “tu” permet d’être au plus près du personnage, sans la distance du “il” mais sans la conscience de soi qu’aurait nécessité l’emploi du “je”. Bref, un entre-deux idéal.

Et puis, c’est ultra fun à écrire.

N’as tu pas eu peur au moment de ce choix de rendre la lecture plus difficile pour le lecteur / la lectrice ?

Pas vraiment. En fait, j’ai entièrement confiance dans les compétences des lecteurices d’imaginaire (dont je fais partie aussi). Si on sait appréhender des univers, des histoires, des magies, des concepts créés de toute pièce, on peut se faire à une narration qui sorte de l’ordinaire. Et c’est d’ailleurs ce qui se passe : la majorité des retours disent que passé les premières pages, ça coule tout seul.

Tu es identifiée comme “Pépite de l’Imaginaire” pour Meute : que t’apporte cette notion en tant qu’autrice ?

Une grande fierté, parce que ça veut dire que mes éditeurices croient en ce texte et en moi. Et c’est assez chouette, on va pas se mentir !

Par contre, ça met aussi beaucoup de pression (auto-imposée, très certainement) pour la suite. Vive le syndrome de l’imposteur. Mais vu que je fais de mon mieux pour ne pas écouter ledit imposteur, je vais juste continuer à m’amuser quand j’écris, et si ça continue à plaire, ce sera tant mieux.

Tu as participé à une table ronde autour des Êtres vivants à BienVenus sur Mars avec moi : quel effet cela fait-il de pouvoir revoir un public et participer à ces événements ?

C’est vraiment agréable de retrouver les salons, les conférences, les tables-rondes et le reste. Et c’est encore plus agréable de les découvrir en étant sur scène et pas dans le public ! (Non, en vrai, c’est stressant.)(Mais très cool.)(Mais stressant.)(Mais surtout cool.)

Et maintenant, as-tu une autre histoire en tête ?

Quelques-unes, oui, à divers degrés d’avancement. La plus avancée est une histoire d’émancipation, d’amour et de magie dans une Venise alternative remplie de magie et de créatures magiques.

Le mot de la fin est pour toi 🙂

Lisez de l’imaginaire, encore et toujours ! Et surtout, lisez les jeunes auteurices francophones qui commencent à monter, à apporter de nouvelles idées et de nouvelles voix dans le milieu.


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