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Le cri des chimères de Marine Sivan

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Marine Sivan vient de rejoindre les éditions Critic et lance la collection jeunesse Déclic avec Le Cri des chimères après avoir signé deux romans chez Scrinéo : Les Cendres du Serpent Monde et Une promesse de Givre. Et pour lancer cette nouvelle collection, quoi de mieux qu’un bon post-apo ?

Nous pouvions prévoir…

Que la planète ne pourrait pas éternellement résister à notre maltraitance. Le résultat a été un ensemble de catastrophes naturelles qui se sont conclues par l’apparition d’un gigantesque Maelström… Cet étrange événement a conduit, au-delà des impacts environnementaux, à l’apparition de chimères, étranges hybridations entre animaux et végétaux, semblant vouloir débarrasser la terre de son plus grand prédateur : l’Humanité.

C’est dans ce monde qu’ont grandi Charlie et Prune. Ayant perdu leur mère et rejetés à ce titre du clan de survivants auquel ils appartenaient, les deux enfants tentent de survivre ensemble dans un monde devenu bien difficile. En pleine recherche de médicaments pour sa sœur, Charlie se fait surprendre par Mahendra, sur la trace de son histoire et voulant trouver un peu de compagnie.

Après quelques hésitations, Charlie accepte qu’il les suive en attendant de rejoindre un nouveau lieu où se cacher. Mais la rencontre d’une chimère et surtout la façon de réagir de Prune vont changer la donne. De cette rencontre, la vision sur le monde et ce qu’il est devenu changera radicalement pour Prune, au grand désarroi de Charlie…

Premier roman jeunesse pour Critic

Les éditions Critic ont donc choisi du post-apocalyptique et celui de Marine en particulier pour lancer la collection Déclic. Cela se révèle être un choix judicieux tant l’autrice a su construire un texte profondément humain dans un univers qu’elle a su rendre crédible.

Nous arrivons dans un contexte où nous sommes persuadés que deux clans s’affrontent : l’humanité d’un côté, qui tente par tous les moyens de survivre à un monde clairement hostile et les chimères, créatures générées par la Terre pour annihiler l’humanité. Et il est vrai que les premières scènes que nous voyons ne peuvent que confirmer cette impression effrayante. La description des chimères, leur mélange qui semble naturel est rendu très visuel par l’autrice, faisant comprendre l’inquiétude et la peur qu’elles peuvent générer vis-à-vis des survivants et survivantes.

Pourtant, ce qui est resté pour moi le principal intérêt du récit de Marine est la dimension relation humaine. D’abord marqué par l’histoire de Charlie et Prune. Très marqué·e·s tou·te·s les deux par leur vécu au sein du clan, et surtout par leur renvoi, ils vont devoir réapprendre à faire confiance. Si Prune y arrive plutôt bien, Charlie reste beaucoup plus sur la défensive, craignant surtout pour la santé de sa soeur, qui pourrait se dégrader très vite.

Au fur et à mesure des rencontres, leur vision du monde va évoluer jusqu’à cette fin qui pourra surprendre, en tout cas ce fut le cas pour moi.

Un roman jeunesse donc, que j’ai trouvé plutôt plein d’espoir et d’humanité, avec en trame de fond la relation de l’humanité à la nature, au sens large et englobant minéral, végétal et animal.

Editions Critic (12 Mai 2023) – Collection Déclic – 340 pages – 19,50 € – 9782375792650
Couverture : Vincent Roché
Illustrations intérieures : Vincent Roché

 Au coeur d’une Terre en ruines, un gigantesque Maelström a pris forme et laisse échapper de monstrueuses hybridations mi-animales mi-végétales, que les derniers humains nomment Chimères.
Au milieu du chaos, deux jeunes tentent de survivre suite à la mort de leur mère. Charlie oscille entre révolte et défiance face à ces abominations qui ressemblent au châtiment d’une espèce humaine négligente. Pourtant, sa petite soeur, lumineuse et déterminée, porte un regard différent sur les Chimères. Bien décidée à les comprendre, elle va développer un étrange lien avec elles, au péril de sa vie…
Dans ce monde dévasté, envahi de créatures menaçantes et de survivants aux motivations parfois douteuses, qui est la victime, et qui est le bourreau ? Et surtout, d’où vient le véritable danger


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