Terrariums de Romain Benassaya n’est pas sans faire penser à Pyramides et La Dernière arche parus eux aussi aux éditions Critic respectivement en 2018 et 2021. Dans ce nouveau space-opera, nous allons devoir nous concentrer pour réussir à suivre une intrigue qui se déroule à plusieurs niveaux, dans un roman ambitieux.
Pile – Le Terrarium
Cora se réveille dans un lieu qu’elle ne connaît pas, seule dans un premier temps et sans aucune souvenir de ce qu’elle fait ici et dans quelles conditions elle a pu échouer dans cette vallée. Totalement imberbe, elle ne comprend pas ce qui lui arrive et va commencer à fouiller son environnement pour essayer de réanimer sa mémoire devenue défaillante.
Tout autour d’elle, le paysage est plutôt riche, et la technologie semble totalement absente, jusqu’au point de lui avoir fait disparaitre ses implants. Et elle se rendra compte qu’elle n’est finalement pas seule dans cette zone qui semble être totalement fermée sur l’extérieur. Derek, celui qui fut le chef de la sécurité dans un passé qu’elle n’arrive pas à identifier, se retrouve sur sa route. Il lui apprendra que d’autres hommes et femmes sont présent·es, ceux et celles qui composèrent la station de recherche.
Face – La planète Kerana
Les mêmes ailleurs, avant ou après, on ne le sait en fait pas trop. L’équipage qui compose la station de recherche a pour responsabilité de valider que la planète Kerana est habitable. Arrivé sur place, la première découverte les déstabilisera totalement : une immense pyramide est présente à la surface, une pyramide qui ne peut être que créée par une forme d’intelligence supérieure.
Débarqués sur la planète, les scientifiques se questionnent sur la raison d’être de cet immense artefact. Lorsque certain·es seront attiré·es par le gigantesque monument, l’inquiétude s’étendra au sein de l’équipage.
Des décisions de certains scientifiques découleront des conséquences surprenantes.
Sur la base des précédents romans…
Nous retrouvons dans ce récit, des leviers que nous avons déjà pu retrouver dans des précédents romans comme Pyramides qui ne manquera pas de faire écho à ce récit : des scientifiques se retrouvent face à une superstructure dont ils cherchent à percer les secrets.
Si nous avons les mêmes personnages dans le Terrarium et sur la planète Kerana, nous avons très rapidement le sentiment que les deux ne sont pas tout à fait les mêmes, nous sentons que nous sommes face à un double, qui arrive pourtant à récupérer une partie des souvenirs. Aucun divulgâchage dans mon propos puisque cette information arrive tôt dans le récit et nous permet de mesurer le questionnement qui en découlera à savoir : est-ce qu’il suffit d’avoir les souvenirs et un corps pour être la personne d’origine ?
Le récit est bien construit, les allers-retours entre les différents personnages bien marqués, même si les symboles au début des chapitres ne parlent pas immédiatement.
Un roman de SF exigeant et de qualité.
Editions Critic (27/10/2023) – 576 pages – 23 € – 9782375792865
Couverture :
Où est l’humanité ? C’est l’énigme que je cherche à résoudre.
Quand Cora revient à elle, seule et amnésique, dans une vallée cernée par quatre murs réfléchissants infranchissables, elle comprend qu’elle est prisonnière. Elle découvre bientôt que d’autres humains survivent dans ce terrarium, ignorants comme elle de la manière dont ils y sont arrivés. Tandis que tous cherchent à comprendre leur situation, des souvenirs commencent à ressurgir. Les prisonniers du terrarium ont participé à une mission de validation de l’habitabilité d’une planète, Kerana, sur laquelle ils ont, par accident, déclenché un mécanisme alien extrêmement dangereux, et qui pourrait être lié à leur situation présente. Les questions se multiplient : où sont-ils ? Qui les retient ? Et depuis combien de temps ? Pour Cora, une seule chose est sûre : des réponses l’attendent, hors du terrarium.
