Retrouvez l’actualité des littératures de l’imaginaire (Science-Fiction, Fantastique, Fantasy, et autre) ainsi que des interviews de celles et ceux qui les construisent.

Les oiseaux d’Argyl de Christian Léourier

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A la fin de l’année dernière, les éditions Argyll nous proposait un recueil de nouvelles de Christian Léourier, Les oiseaux d’Argyl qui couvre 50 ans d’écrit au format court, la première nouvelle du recueil La roulotte, publié dans le Fiction n°228 de décembre 1972, la dernière Ismaël, Elstramadur et la destinée est parue en 2021 dans la revue Solaris.

Ce sont pas moins de 27 nouvelles que vous allez pouvoir découvrir de l’auteur que nous avons pu interviewer en 2019 durant les Utopiales, certaines, comme dit plus haut, ayant été publiée dans diverses revues et anthologies, d’autres étant inédites.

Il n’est pas nécessaire de décrire chacune de ses nouvelles, aux longueurs et aux thématiques variées, mais il est important de signaler que chacune de ces nouvelles révèlent la très grande imagination de son auteur et la richesse de son univers.

La Roulotte, première proposée à nos yeux, bénéficie d’un avant-propos l’éclairant, ou en tout cas révélant un pan de l’histoire personnelle de Christian, inspirant probablement le récit qui suit.

Quelques nouvelles m’ont plus particulièrement marquée, on en parle un peu plus…

L’ouvre-boîte

Dans ce futur qu’on évaluera plus tard désirable ou non, les couleurs cadencent la vie de la population. Il est important de préciser que dans cet avenir, cette dernière n’a rien eu d’autre à faire que de croitre, encore et toujours, rendant nécessaire une gestion plus dur des flux : les horaires de sortie des habitants et habitantes se font donc sur la base des couleurs auxquels ils sont rattachés dès la naissance.

Tout le monde se contraint à cette vie, notamment Liorg Aménophrên Dupont, un bleu, qui a la chance d’avoir hérité d’une couleur lui permettant de voir le soleil et le jour contrairement à d’autres catégories comme les vert/violet qui ne voit que la nuit.

PLACE AUX JEUNES !

Malgré les mesures d’aménagement des horaires, les rues de certains quartiers sont encombrées.

ÊTES-VOUS CERTAIN D’AVOIR A SORTIR AUJOURD’HUI ?
CEDEZ VOTRE PLACE AUX PERSONNES MOINS AGEES.

L’ouvre-Boîte in Banlieues rouges (1976)

Bref, tout aurait pu aller pour le mieux si son ouvre-boîte n’avait pas fait des siennes, l’obligeant à sortir un peu des clous et de la loi.

Cette déviation lui fera rencontrer, après plusieurs tentatives pour joindre les bons services, sa voisine, une verte…

Le Dernier Métro

Toujours dans le futur, nous voici cette fois en compagnie d’Abel, un testeur de chatbot qui vit dans un quartier de banlieue. Après s’être fait rabrouer par une femme croiser dans la rue, il se retrouve malgré lui victime d’une agression… Aidé par les forces de l’ordre, il repart chez lui, client du dernier métro comme quelques personnes.

Et comme en s’en doute, le voyage ne va pas se passer totalement comme il l’espérait, avec un questionnement autour de la nature et de sa capacité à se venger tout comme la capacité des instances publiques à protéger les secrets importants…

Les oiseaux d’Argyl

La nouvelle qui a donné son nom au recueil est sur un registre différent : nous sommes sur une autre planète en compagnie d’un homme seul qui ressasse l’absence d’une certaine Sylvie. Le rôle de cette femme était notamment de nourrir les oiseaux de cette planète où l’humanité est absente.

La planète est particulièrement étrange, avec une seule espèce présente : des oiseaux, que la fameuse Sylvie a pris l’habitude de soigner et de nourrir. Mais elle n’est plus là, alors notre homme le fait à sa place, protégeant les volatiles alors même qu’il ne les aime pas. Pourtant, sa tâche va devenir plus compliquée lorsque des prédateurs vont apparaître et mettre à rude épreuve ses nerfs.

Un combat entre l’homme et le rapace est à venir, un combat qui va nous tenir en haleine.

Bien entendu, chaque nouvelle apporte sa réflexion et beaucoup de nouvelles vont nous faire voyager loin.

Une dernière m’a réellement marquée, s’appuyant sur notre facilité à “interpréter” le langage pour le coup non-verbal à nos propres référentiels : Visage nous parle du sourire et de son interprétation…

Les oiseaux d’Argyl est donc un recueil à ne pas manquer pour voyager dans 50 ans d’histoires de la SF, avec Christian Léourier en guide 🙂

Argyll (02 février 2024) – 343 pages – 24,90 € – 9782494665040

Mesdames, messieurs, bienvenue dans les univers de Christian Léourier. En roulotte ou en astronef, embarquez pour une excursion inoubliable, d’Argyl à New York, de Mexos à Elstramadur, de la Terre au fin fond des étoiles.

Imaginez quels secrets dissimule cette étrange roulotte de foire dotée d’un réacteur à uranium, que couvent jalousement l’extravagant Petit-Pulcher et sa mystérieuse « tête à penser ». Plus loin, bien plus loin, dans un curieux monastère, vous risquerez-vous à percer la carapace du vieillard que l’on nomme le Bienheureux Cynewulf, le découvreur de planètes ?

Une fois rendu au carrefour des étoiles, bifurquez et croisez donc le chemin de ce couple destiné à vivre ensemble… mais que deux siècles séparent. Éprouvez ensuite l’ambiance d’un Paris liquéfié sous une interminable canicule qui parasite jusqu’aux radios.

La fin du voyage serait-elle proche ? Pour en être sûr, visitez Argyl, cette planète hostile et déserte où un homme a fait naufrage… Déserte, vraiment ? C’est que vous n’avez pas encore rencontré les malicieux oiseaux qui la peuplent !

Mesdames, messieurs, avancez et pensez à composter votre billet, Christian Léourier s’occupe du reste : vous offrir un voyage aussi merveilleux que stimulant !


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