Les éditions Au Diable Vauvert nous ont proposé en ce mois de septembre un court roman de Thomté Ryam qui va nous emmener en ballade sur une île qui pourrait être paradisiaque… Voyage à venir !

Un dealer plutôt doué…

Malik habite Paris et a plutôt bien réussi dans ses petites affaires de deal. Père d’une petite fille qui va fêter dans quelques jours son anniversaire, il reste peu présent auprès de sa femme, préférant aller profiter de jeunes femmes à l’extérieur, contre monétisation. La vie est donc plutôt tranquille pour lui.

Puis, un de ses collaborateurs lui propose de rencontrer deux hommes en recherche de drogues de qualité. Les deux hommes sont de riches touristes qui ne peuvent s’empêcher de se balader avec une grosse sommes d’argent… Argent dont s’emparera le jeune homme qui n’aura d’autre choix que de fuir, ses victimes étant loin d’être des enfants de cœur.

Tu sais, c’es facile de partir en Mongolie quand on est de nationalité française, mais ‘est très dur de venir en France quand on est mongol…

A l’écoute d’une belle femme dans une agence de voyage, il finira par se rendre sur l’île tropicale paradisiaque de Capacabana, un pays qu’il ne connaît pas et qu’il pourra donc découvrir.

… sur une île plutôt particulière

Dès le vol pour se rendre dans ce lieu idyllique, il se posera des questions sur ce qui l’attend. Si le vol était ridiculement bas, il semblerait que c’est loin d’être le cas des différentes prestations qui pourraient lui être proposées. D’ailleurs, son voisin d’avion, un célèbre pianiste, le met en garde contre la tendance à vouloir piéger les riches du côté sud (riche) de l’île et un côté pauvre du côté nord, le tout séparer par une douane.

Bien sûr, dès les premières pages, on sent que le jeune Malik se fait avoir, et il faut être bien naïf pour se laisser prendre au piège mais soit. Derrière, le récit se déroule rapidement, les doutes que nous avions se révèlent et nous sentons bien que l’auteur veut nous dire quelque chose.

Alors, Thomté Ryam veut-il nous parler de notre société dans laquelle les plus riches ont plus de faciliter à avoir des privilèges – et donc de payer moins – que les pauvres ? Veut-il nous parler de ce gouvernement qui préfère mettre en avant des businessmen plutôt que mettre de l’énergie dans les services publics ? Ou encore une critique sur la gestion des jeunes footballeurs issus des milieux populaires (Thomté Ryam a été footballeur) ?

Difficile de le dire, et cela n’a pas transpiré tant que ça dans le récit… Ce qui est en fait une petite histoire sympa, à la chute morale et finalement pas très surprenante en y repensant…

Au Diable Vauvert (Septembre 2023) – 161 pages – 17 € – 9791030705973

Malik, dealer débrouillard et audacieux, doit fuir Paris. Prenant le premier avion venu, il atterrit sur l’île tropicale paradisiaque de Capacabana, où les chats valent de l’or et où un bracelet jaune distingue la caste des ultra-riches.

Coupée en deux par un « mur de la paix », d’un côté argent, pouvoir et luxe, de l’autre bidonvilles et cités-poubelle, l’île, loin du paradis qu’elle prétend être, s’avère une redoutable métaphore de l’exclusion.