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Volna de Christophe Siebert

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Le cycle de Mervetgorod nous emballe déjà depuis quelques temps, nous faisant naviguer dans cet ancien pays du bloc soviétique et devenu maintenant ultra-libéral. La République Indépendante du Mervecgorod est un tout petit état ayant fait sa fortune dans le traitement des déchets, enfin traitement, on se comprend.

L’auteur l’a déjà annoncé, cet univers qui ne demande qu’à se déployer, comportera plusieurs cycle, qui se passeront à plusieurs « périodes » de la vie de la RIM.

Nous avons découvert cette société ultra-violente dans Images de la fin du monde paru en 2020 aux éditions Au Diable Vauvert, suivi de Feminicid toujours avec la team du diable. Ces deux premières histoires nous montre une société sans aucune morale, décadente, une société où tout semble permis quand on fait partie de l’élite, se situant dans les années 2020, bien après la naissance de l’état, se trouvant dans une unité de temps et donc un premier cycle. Le roman Vive le feu, paru chez Zone 52, se passe aussi dans ces zones temporelles.

Valentina nous avait plongé dans le début de la République, du côté des quartiers les plus pauvres, alors qu’une des habitantes emblématique a été tué et que ces proches ont voulu lui rendre un hommage à la hauteur de ce qu’elle représentait aux yeux de tous.

Le roman dont il est question aujourd’hui, Volna, se déroule après la black-out de 2029 et correspondra au cycle de l’histoire se situant entre 2029 et 2050, et publié aux éditions Mnemos Label Mu… Comme l’explique Marion Mazauric, éditrice au Diable, la richesse et l’étendu de l’univers que nous propose Christophe nécessitera plusieurs éditeurs / éditrices….

Une histoire de singe

Tout commence en 2033, quelques années après le black-out qui a fait disparaître toute forme de technologie de la RIM… Finis les téléphones portables et autres gadgets avancés, retours aux téléphones filaires et pour la surveillance, nous reviendrons aux bonnes vieilles caméras.

Anton Sergeiovitch Zverev, Sasha Leonidov Louditski et Adam Bogdanovitch Letov tente de récupérer un objet qui pourrait mettre à mal le gouvernement et les pontes de la jeune république. Leur visite ne donnera pas grand chose malgré leur grande capacité à torturer leurs victimes. Il est probable que ce qu’il cherche est ce singe, trouvé par Catherina Filipovna Jelezkine, jeune femme qui travaille comme elle peut à la surveillance des différentes caméras de la ville.

Elles ne commettent jamais rien de répréhensible parce que la peur de mourir surclasse leur désir d’améliorer leur existence, et uqe tout ici fonctionne selon ce principe

La découverte de l’animal sur un parking est une surprise et, bien que sachant que ce n’est pas une bonne idée, elle le récupère pour l’amener chez elle. Elle tentera de savoir quoi faire avec Roman Pavelovitch Loukanienko, un homme tout juste mis à la porte de chez lui par sa femme, qui ne supporte plus de le voir se droguer et picoler du matin au soir.

Comme de bien sûr, le singe va être un élément qui va lier les différents protagonistes tout juste présenter dans une course poursuite qui pourrait bien coûter quelques dents.

L’avenir est toujours aussi sombre dans la RIM…

Ce nouveau roman démarre donc un nouveau cycle se situant quelques années dans le futur par rapport à ce que nous avions pu connaître et on pouvait imaginer ou en tout cas espérer que la situation serait un peu plus, disons, normale. Mais nous découvrons à nouveau que la violence est à tous les coins de rue et que rien ne semble vouloir changer.

Les élites sont compromises à des niveaux toujours plus élevés, les horreurs qu’ils font vivre à leurs concitoyens n’ont aucune limite. Et, dans cet univers, ce singe un peu particulier sonne comme un espoir pour Catherina et Roman qui souhaite s’offrir un avenir, une sortie vers un pays peut-être moins pourri que celui dans lequel ils vivent.

Alors, ils vont tenter de défier les puissants, ils vont tenter d’exploiter ce singe et ce qu’il renferme.

Avec toujours une violence omniprésente, Christophe Siebert ne nous ménage pas : il nous étale toute l’horreur et tous les crimes sans filtre, nous rendant une nouvelle fois son monde terriblement effrayant, terriblement gênant et on se laisse aller à souffler parce que notre monde est un peu plus sain que celui qui nous est décrit… Tout au moins l’espérons nous.

Ce nouveau cycle nous permet de découvrir un nouveau pan de cette incroyable saga que nous propose l’auteur et nous avons l’impression que cet univers pourrait être infini.

Editions Mnemos (Octobre 2023) – Label mu – 187 pages – 19 € – 9782382670880
Couverture : Kévin Deneufchatel

Rien ne semble relier Anton, chef d’une bande de miliciens à la solde du pouvoir, Roman et Catherina, colocataires ordinaires, le capitaine Sobakov, qui se surnomme le « Baron Meladius » en référence à Moorcock, ou la mystérieuse tagueuse Alina Kouznetzov… Rien, à part un petit singe capucin doté d’une carte SIM remplie de données compromettantes. 

Dans la mégapole de Mertvecgorod, en plein chaos politique, sécuritaire et économique, la possession de cette carte est un atout majeur pour chacun d’entre eux.


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