On ne peut pas dire que le jeune Martin a une vie idéale. Dans un temps qu’on imagine être dans le passé, le jeune garçon a vécu un drame dans les premières années de sa vie : son père a massacré les siens et il est un des seuls survivants. Déjà, ce fait à lui seul semble justifier une inquiétude des autres villageois qui le mette au ban de la société.
D’ailleurs, sa survie n’est pas le seul fait qui justifie cette inquiétude, voire cette animosité : Martin est en plus un garçon charmant et avenant, poli et intelligent et doté d’un certain charme… Cependant, il ne se sépare jamais de son coq : un coq noir qu’il possède depuis le massacre, un coq qui ne peut être qu’une créature du diable, et encore ne savent-ils pas que l’étrange animal est doué de la parole !
Alors, le garçon survit comme il peut, et il finira par quitter le village, suivant en cela un peintre itinérant et cherchant à percer le mystère de ce cavalier qui enlève des enfants.
Ecrit comme un conte, ce récit nous plonge à une époque qui ressemble à notre Moyen-Âge, avec tout ce que cela implique en termes d’obscurantisme et de croyances improbables.
C’est surtout le récit dans lequel un jeune homme empathique n’a que peu de chances de survivre, victimes des croyances et de l’obscurantisme d’une société qui n’est pas prête à accepter la différence. Un premier roman à l’écriture simple et fluide qui nous montre toute la noirceur que peut revêtir le monde au travers du regard d’un enfant innocent.
Une belle découverte, que m’a proposé l’éditrice lorsque je l’ai interviewé.
Editions Heloïse d’Ormesson (Août 2022) – 203 pages – 19,00 – 9782350878188
Traduction : Nicolas Veron (Allemand)
Titre Original : Junge mit schwarzem Hahn
Couverture : Rafal Kijas
Martin, onze ans, n’a qu’une chemise sur le dos et un coq noir sur l’épaule lorsqu’il emboîte le pas d’un peintre itinérant pour fuir le village où, depuis toujours, on se méfie de lui. Aux côtés de cet homme qui ne dessine que le beau, il déjoue les complots, traverse les rivières, se confronte aux loups, à la faim, à l’épuisement. Fort de sa ruse et de la complicité de son ami à plumes, le garçon secourt ceux qui, plus vulnérables encore, se laissent submerger par les ténèbres. Au terme de cette quête, parviendra-t-il à percer le mystère qui se dissimule derrière la légende du cavalier noir, ravisseur d’enfants ?