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Interview avec Ketty Steward

Depuis plus de 20 ans maintenant, Ketty Steward écrit de la Science-Fiction. Cette année, ce sont deux nouveaux titres qu’elle nous propose avec Saleté d’hormones et autres complications chez Goater et Le futur au pluriel, réparer la SF chez Inframonde ainsi que la réédition de Confessions d’une séancière chez .

Elle était aussi présente aux Utopiales de Nantes, avec pour moi la chance de pouvoir échanger sur ses écrits !

Pour ceux et celles qui ne sont pas très vidéo, voici la retranscription.

Bonjour, Ketty.

Bonjour.

Comment se passe les Utopiales pour toi ?

Pour l’instant ? Très bien, c’est dense. C’est plein de gens que je revois, plein de copains et des tables rondes parfois étonnantes, mais ça se passe bien.

Étonnantes ?

Oui, ce matin, j’étais sur les animaux, la table ronde sur les animaux. Ça demande une certaine souplesse pour trouver comment on parle de son travail sur certains thèmes, mais c’est les Utopiales, c’est le jeu.

Du coup, cette année est riche pour toi, puisqu’il y a Hormones et autres complications qui est sorti   En février chez Goater.

Saleté d’hormones. Saleté d’hormones qui est sorti février chez Goater. Il ne faut pas à avoir peur des gros mots.

La réédition de Confessions d’une séancière chez Mû et aussi l’essai Le futur au pluriel, réparer la science-fiction. Tu fais comment pour faire ça ?

Aux éditions Inframonde. Déjà, on ne fait pas tout en même temps. L’essai, je l’ai rédigé courant 2022. La confession d’une séancière, j’ai rajouté des textes, donc il y a eu un peu de boulot. Et puis, le gros travail sur Saleté d’hormones, c’était faire ce travail un peu de curation, mettre ensemble les textes et les assembler. Mais c’est tellement stimulant qu’on trouve du temps pour le faire.

Et sur Saleté d’hormones, qui est, on peut dire, sur des thématiques féministes, féminines. Quel était ton enjeu ? Pourquoi tu as voulu parler ? On n’en parle pas assez ? C’est ça ?

Oui, c’est déjà un constat qui est dans mon essai sur la science-fiction. On a des thèmes qui sont considérés comme probablement trop féminins et qui ne sont pas mis en avant, comme les règles, par exemple. C’est un peu étrange d’avoir des personnes qui ressemblent aux gens d’aujourd’hui, qu’on met dans des futurs, dans lesquelles on ne retrouve pas des caractéristiques. Donc il y avait ça. L’idée, on aussi que certains personnages considérés comme marginaux n’apparaissent pas et vraiment les thématiques du corps. Moi, j’avais envie de rassembler des textes qui parlent du corps, qui sont des personnages féminins, en tout cas non masculins, qui vivent des choses, qui ne soient pas des silhouettes, qui ne soient pas des trophées. J’avais envie de faire ça, donc j’ai rassemblé des textes qui existaient déjà publiés ailleurs, des textes inédits et j’ai essayé de trouver comment les assembler pour que l’ensemble des textes disent un petit peu plus que chaque texte pris séparément, avec, entre ces textes, un mot qui s’est transformé en un poème à la fin. Il y a eu ce travail-là que je trouvais super passionnant de faire et que je voulais faire moi-même.

Ce qui est marrant, tu parles du mot qui est un peu en bascule entre deux nouvelles, si on peut dire comme ça. J’ai retrouvé aussi des textes très courts dans Confessions d’une séancière. Je ne sais pas si on doit dire des micro-nouvelles ou des poèmes.

C’est du poème.

C’est du poème. C’est important aussi pour toi de travailler sur ces différentes formes ?

Oui, je trouve qu’en fait, il n’y a pas assez de place pour la forme courte, voire très courte. Et pour moi, c’est vraiment un défi de pouvoir mettre plein d’idées, d’impressions dans assez peu de textes. Donc c’est quelque chose que j’adore faire. Et puis la poésie, je l’utilise pour dire d’autres choses que ce que je dis en prose. Sur les textes de science-fiction, par exemple, je vais explorer, j’allais dire sur le format long, mais non, c’est des nouvelles quand même. Mais sur la longueur d’une nouvelle, je vais aller explorer une hypothèse, aller explorer une idée. Et quand je vais être sur la forme poétique, on va plutôt être plus proche des émotions. Alors, ce n’est pas aussi net que ça, mais en tout cas, ça va être la recherche d’une émotion, la recherche d’une manière de dire un indicible. Ce n’est pas la même démarche. Et pendant longtemps, j’ai séparé les deux. Ça ne me paraissait pas compatible, la poésie et la science-fiction. Et là, j’ai eu envie d’essayer.

Et ça marche plutôt bien !

Ça marche bien. C’est ce qu’on m’a dit. J’étais assez contente ce matin. Une lectrice est venue me dire « Je ne lis pas de poésie habituellement », mais c’était tout naturel d’atterrir sur ces textes pour repartir sur le texte d’après. Je dis « Super, il y a des gens qui lisent ça et que ça aide et que ça accompagne, donc c’est super.

Confessions d’une séancière, on est dans les Antilles. Je ne sais pas si c’est des réels contes antillais. Quel est ton rapport aux Antilles dans ce texte ?

Mon rapport dans ce texte, c’est celui que j’avais au moment où j’ai écrit le premier texte, c’est-à-dire la conscience qu’il y a une trace des Antilles dans ma façon de vivre, de penser dans mes souvenirs et aucune envie d’y être physiquement. Mais j’avais envie de retourner explorer ce qu’avaient pu être mes peurs quand j’étais gamine, notamment des histoires que ma grand-mère nous racontait avant qu’on aille dormir en disant « Je vais vous raconter ça. »

Et puis nous, on n’arrivait pas à dormir parce qu’on avait peur. Elle nous disait que le voisin se transformait en animal. Bref, j’avais tous ces souvenirs-là et j’avais envie de les remettre en forme, de les retravailler, de les revisiter un peu comme je visite un peu tous les thèmes. Et donc, il y a des histoires que les personnes aux Antilles connaissent. Donc, il y a des gens qui reconnaissent cette histoire-là, l’histoire de la jeune fille qui était morte et qui va danser le soir, etc. Celle-là, elle est très connue. Je l’ai vue passer il n’y a pas longtemps sur des réseaux. Et puis d’autres qui vont correspondre au schéma de contes qu’on retrouve un peu partout dans le monde, avec des créatures qui vont être des créatures typiquement des Antilles.

Et puis des choses que j’ai inventées de toute pièce, mais en m’appuyant sur la manière dont on fait des comptes, la manière dont on les met en forme. Et tout ça pour aller interroger des choses qu’on oublie parfois d’interroger. À quoi ça sert d’avoir des histoires comme ça dans une société ? Qu’est-ce que ça apporte ? Qu’est-ce que ça permet de faire comprendre ou de protéger aussi ?

Je pense par exemple à l’histoire de l’homme-bâton qui est une histoire qui permet clairement de couvrir les crimes d’inceste, par exemple, dans les familles. C’est très pratique d’avoir une créature accusée plutôt que d’aller essayer de comprendre que oui, ton machin, il n’est pas si gentil que ça.

Et L’Homme bâton, alors je recherchais le titre, tu as anticipé. Je ne me souviens pas du titre de toutes les nouvelles. Et au niveau de L’Homme bâton, il y a un peu cette omerta, ça se sait, ce rite est connu. Et malgré tout, tout le monde laisse passer jusqu’à ce que les femmes réagissent ?

En fait, il y a deux choses. Il y a ce qui se passe effectivement aux Antilles. Dans l’outre-mer, en France, il y a les taux les plus élevés de violences sexuelles faites aux femmes. Ça, c’est un fait. L’homme-bâton, je ne sais pas si ça existe en vrai, mais c’est une histoire qui est hyper pratique et qui permet d’avoir… La créature s’appelle le Dorlis et c’est censé être quelqu’un qui fait un pacte et qui a la possibilité de s’introduire dans le lit des femmes à l’heure insu.

Donc l’omerta, elle porte sur l’inceste comme dans toutes les sociétés. Ce n’est pas plus les Antilles qu’ailleurs, mais effectivement, les crimes commencent à être connus et le conte permet de couvrir ce tabou, permet de dire « OK, on a une explication et on ne va pas chercher plus loin ».

Ça positionne aussi l’homme, parce que c’est finalement un jeune homme qui veut une femme et qui est prêt à tout, finalement, pour obtenir indépendamment du consentement de la femme.

Oui, c’est ça. Mais après, c’est le patriarcat. J’emploie peut-être des gros mots, mais c’est le patriarcat et ce sont les structures de domination qui, pour moi, ne sont pas des choses qu’on va essentialiser. Ce n’est pas parce que ce sont des hommes qu’ils ont cette conduite, c’est parce qu’ils sont en position de pouvoir qu’ils ont cette conduite. Ce n’est pas parce qu’ils peuvent le faire qu’ils le font.

Oui, pas parce qu’ils le font.

Oui, ce n’est pas parce qu’ils le font qu’ils le font. Ce ne sont pas des criminels nés, ce sont des gens qui ont une opportunité et la société leur permet finalement d’être dans ce rapport de domination.

On parle de patriarcat, ce qui me fait rebondir sur ton essai. Qui est le futur au pluriel Réparer la science-fiction. Dans quel état d’esprit tu étais quand t’es lancée dans cette aventure-là ?

Je peux revenir sur la genèse de ce projet. Ça s’est fait assez vite, c’est-à-dire que ça faisait un moment que je réfléchissais sur ce qui se passe dans notre milieu, qui est le milieu de la science-fiction, où on a un genre littéraire qui peut beaucoup et qui refait les mêmes histoires, des choses que je ne comprenais pas non plus dans les dix ans dynamiques, entre les gens, dans les choix qui étaient faits ici ou là.

Hugo Robert, qui est mon libraire de la librairie Charybde, à ce moment-là, il travaillait dans une maison d’édition. Il lançait une collection d’essais et il voulait que je fasse un essai sur un thème qu’il ne m’intéresse pas de traiter. Et au lieu de lui dire simplement « Non, ça ne m’intéresse pas et je ne ferai pas d’essai. », je lui ai fait une contre-proposition en disant « Moi, ce que je j’ai envie d’écrire sur les récits, sur ce qui ne va pas dans le milieu de la science-fiction et ce que j’imagine qu’on pourrait faire et qu’on ne fait pas, sur ce genre de choses. » Et au fur à mesure que je faisais mon argumentaire, je faisais mon plan et je l’ai fait.

Il y avait à ce moment-là presque 20 ans d’observation, de participation, de réflexion, de discussion avec des tas et des tas de personnes. Et finalement, l’essentiel de la matière était là. J’ai eu besoin d’aller rechercher des sources d’articles théoriques, par exemple, ou des références de bouquins, etc. Mais le cœur, la chose que j’ai substance de cet essai était déjà là.

Et c’est vrai que ça fait 20 ans que tu écris maintenant.

Non, ça fait plus longtemps que j’écris.Mais en termes de publication, en tout cas en science-fiction, ça fait 20 ans.

D’accord, donc excuse-moi, ça fait plus de 20 ans que tu écris et 20 ans en publication dans la SF, ça donne effectivement ce regard. Tu n’avais pas peur de la réception qu’aurait ton essai ?

Oui, et en même temps, j’ai eu 20 ans aussi pour avoir une place un peu particulière dans ce milieu. C’est 20 ans pendant lesquels, de toute façon, j’avais un point de vue. Et quand je dis point de vue, ce n’est pas le regard, c’est l’endroit où je me trouve. Je me situais à un endroit où de toute façon, je pense que j’étais à ce moment-là la seule personne capable de poser ce regard-là de personne racisée du milieu SF, femme, publiée et avec des échanges avec plein d’acteurs du milieu. Une espèce de carrefour où soit je garde pour moi ce que j’ai vécu en me disant « Peut-être c’est moi » et je me suis posée la question « Peut-être c’est moi, peut-être je ne suis pas faite pour bosser dans ce milieu-là, peut-être que je n’appartiens pas à ce groupe de gens et ce n’est pas grave, je vais aller faire autre chose et je vais aller ailleurs. » ou alors « Moi, j’habite là, visiblement, ce n’est pas confortable les sièges et moi, j’aimerais bien qu’ils soient un peu plus confortables. Donc, qu’est-ce que je peux faire ? Et puis, j’avais aussi discuté avec d’autres personnes qui partageaient ce constat qu’on pouvait faire mieux.

Donc, j’avais envie de faire mieux et de faire profiter aussi de mon regard à d’autres, de mon regard et puis aussi de cette capacité que j’ai développée à trouver les mots pour exprimer des choses qui sont là, qu’on perçoit et c’est y est de théoriser des choses qui ne vont pas rester juste une souffrance, parce qu’il y a de la souffrance quand même dans mes constats, de la déception beaucoup. Je pourrais en rester là, à ce que je ressens, mais je me suis dit que j’avais envie de comprendre aussi. On peut avoir émotions et cerveaux et j’avais envie de faire ça, émotions et cerveau.

La question qui est abordée, on peut le dire assez clairement, c’est aussi la représentativité… Enfin, pas la représentativité, la visibilité. En fait, si tu veux, je peux le dire ce que c’est cet essai. Tu en parleras beaucoup mieux que moi.

Un mot qui est dans le titre, c’est « pluriel ». Le futur au pluriel, réparer la science-fiction. On est dans une société qui est plurielle. La communauté autour de la science-fiction aussi est plurielle. Et je constate que les écrits publiés, mis en avant, célébrés ne reflètent pas du tout cette pluralité-là. Donc l’idée, ce n’est pas « on veut plus voir telle catégorie de personnes », c’est « on voudrait voir les autres ». C’est plutôt ça. Dans ces catégories, ça fait toujours bizarre de se dire que les femmes, c’est une minorité, mais en termes de domination, c’est le cas. Les personnes Noires, les personnes handicapées, que ça soit visible ou invisible, mais c’était ça, je me disais, mais la science-fiction a ce pouvoir d’être dans l’imagination et de faire plus et elle fait moins. C’est un peu bizarre.

Ce constat-là, tu le fais, tu t’appuies sur différents éléments de vécu. J’ai ressenti aussi ce vécu. Tu n’avais pas peur que les gens le perçoivent de l’extérieur comme une forme de colère ?

Peur ? Je ne sais pas. Je me suis demandé comment ça serait reçu, mais il y avait de la colère. Elle est là. J’aurais pu juste tout casser. Et je me suis dit que j’allais proposer quelque chose… Une discussion pour que ça soit un peu constructif. Je savais que je ne m’adressais pas à tout le monde. J’avais le sentiment que c’était important de poser ces mots-là pour prolonger les discussions que j’ai eues avec des personnes qui existent aussi dans ce milieu. Je ne suis pas toute seule. Et à partir de là, vraiment, mon minimum, c’était au moins on est quelques-uns, on va se reconnaître et peut-être on va essayer de faire quelque chose. Là, la réception dépasse un peu ce que j’avais imaginé parce que j’ai des personnes, au premier coup d’œil, on dirait « Ah, un vieil homme blanc du milieu de la SF, sûrement qu’il ne va pas se sentir concerné. » En fait, j’en ai plusieurs qui sont venus me voir en me disant que ça les avait beaucoup fait réfléchir et que c’était intéressant et qu’ils viennent en discuter. Donc ça, c’était l’effet pas attendu. Et ce qui me fait vraiment le plus plaisir, c’est des personnes que je ne croise pas dans le milieu de la science-fiction, qui m’envoient des messages sur les réseaux sociaux pour me dire « Moi, je ne lisais plus de science-fiction. J’ai vu votre essai, j’ai envie de redonner une chance à la science-fiction. » Et c’est très souvent des femmes. Et moi, ça me fait plaisir.

C’est clair que c’est très bien. Et aujourd’hui, ce constat, il est fait sur tes 20 années. Est-ce qu’aujourd’hui, tu ressens une évolution en positif, en négatif ? Ou est-ce qu’il y a des réveils qui se font, des gens qui disent « On ne veut plus de ça » ?

Moi, c’est difficile à l’endroit où je suis, de voir s’il y a des progrès ou pas des progrès. Le dernier festival où je suis allée avant celui-là, j’étais malheureuse et je me suis dit « Si je devais écrire mon essai maintenant, je ne ferais même pas une ligne tellement j’ai perdu espoir et que ça ne va pas marcher. » Et puis, la semaine d’après, j’ai discuté avec des gens hors milieu SF et qui ont envie de faire des choses. Du coup, l’espoir, il revient. C’est ça aussi l’émotionnel, c’est ça aussi appartenir à une communauté. On voit des mouvements et puis ça bouge. Il y a des gens qui me disent « Mais c’est super, il faut qu’on fasse des choses » et puis après, il n’y a plus personne. » ou bien des discussions qui commencent et qui avancent. Je ne sais pas. Je suis vraiment dans cet endroit où je ne crois pas que mon essai soit là pour tout changer. C’est vraiment un dialogue avec des gens qui ont envie de dialoguer. Et il y a des discussions qui ont commencé, donc j’espère que ça va bouger. Et puis, il y a des gens qui faisaient déjà des choses de leur côté et qui continueront à faire des choses de leur côté et qui auront peut-être envie de me dire « OK, on va dans le même sens et on continue et ça sera super»

Mais là, je ne peux pas. En 20 ans, moi, c’est surtout le ras-le-bol. C’est une espèce d’effet d’accumulation. Ce qui s’est passé aussi pour moi à partir du moment où j’ai écrit le point final de cet essai, c’est qu’il n’y avait plus de possibilité de me dire « Ce n’est pas très grave. » Oui, il y a eu ça, mais ce n’est pas très grave parce que j’ai tout mis à plat. Les problèmes à côté des problèmes. Il y a des pistes de solution aussi, des débuts de réflexion, mais je ne peux plus être dans une espèce d’indulgence en disant « Mais non, ce n’est pas ça. C’est peut-être un peu sexiste, mais ce n’est pas tout à fait ça. » Maintenant que j’ai nettoyé les lunettes, j’ai cette lecture des choses qui me rend peut-être un peu plus exigeante. Je ne peux plus être dans le déni des choses désagréables que je vois et que je vis.

En conclusion, c’est quoi la suite pour toi ?

Par rapport à.

L’essai ou globalement. La vie. La vie. Comment vont être les prochaines semaines ?

J’espère collective, parce que j’ai eu beau avoir écrit cet essai, avoir discuté avec plein de gens qui sont là. D’ailleurs, ma liste de remerciements est sans fin et ces gens sont vraiment dans le bouquin. Mais c’est quand même moi qui étais là en train de l’écrire. Et donc maintenant, j’ai envie de voir ce que ça va devenir. Et d’ailleurs, avec les éditeurs, on est en train de construire une espèce de tournée. Alors, au point où on en est, c’est on va aller dans différentes villes. Et ce que je vais proposer, c’est qu’on ne fasse pas juste des discussions autour du bouquin, mais qu’on fasse des ateliers, qu’on fasse des choses, qu’on commence à faire, qu’on ne soit plus dans le discours et qu’on commence à faire et qu’il y ait un peu de relais. Je sais qu’il y a des personnes qui m’ont dit « Mais ça serait bien qu’il ait aussi réparé la fantaisie. Ça serait bien qu’il ait tel ou tel truc. » Ce n’est pas moi qui vais le faire. Donc maintenant, allez, tout le monde au boulot et on y va et on fait des choses. Parfois, je me sens un peu seule.

Merci beaucoup Ketty !

Merci à toi.


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