Cycle de Molly Southbourne – Tome 3/3

La série des Molly Southbourne arrive donc à sa conclusion dans la collection Une Heure Lumière des éditions Le Bélial. Cette trilogie, commencée avec Les meurtres de Molly Southbourne et La survie de Molly Southbourne nous a transporté dans une histoire oscillant sévèrement entre le fantastique et l’horreur. Bien entendu, nous sommes sur une chronique du troisième volume donc il est risqué pour vous de la lire si vous n’avez pas lu les deux premiers récits…

L’étrange malédiction des mollys

Nos avons donc découvert les Molly dans Les meurtres de Molly Southbourne, et découvert qu’une jeune fille a l’étrange capacité de générer des clones sur la simple perte de sang. Ce pouvoir ou cette malédiction, à vous de vous faire votre opinion, devient très présent à l’arrivée des règles de la jeune fille. L’éducation de celle-ci est notamment très axé sur le combat puisque chacun de ces “clones” a pour première réaction de se jeter sur leur prime pour la détruire. Le premier volume ne nous donnait aucune information sur ce qui pouvait être l’origine de cette malédiction mais nous pouvions sentir qu’une expérience pouvait expliquer cet étrange phénomène.

La survie de Molly Southbourne nous avait permis d’en apprendre beaucoup plus sur le fonctionnement des mollys, et notamment sur leur rapport à la Molly Prime, la façon dont fonctionnait leur mémoire et comment elle pouvait réagir. Tade Thompson étonnait par sa capacité à renouveler l’intrigue tout en prolongeant l’histoire initiée dans le premier volume. On y découvrait notamment une molly qui ne pouvait plus se dédoubler et qui, contrairement à ce qu’on aurait pu penser, ne va pas totalement la libérer puisqu’elle se retrouve détentrice et hantée d’une certaine façon par la mémoire, le passé de la Molly Prime… et cerise sur la gâteau, nous découvrons qu’il existe aussi des tamaras, dont les compétences sont différentes des mollys, et surtout dans les doubles ne semblent pas vouloir attaquer leur prime.

La conclusion d’un cycle surprenant

Nous voici donc de retour en compagnie des mollys, et il faut avouer que les deux ans de “pause” entre les deux parutions pèsent un peu sur la compréhension…. Néanmoins, le format au travers de chapitres courts nous permet de nous replonger rapidement dans l’aventure et de trembler face à la résolution de cette énigme que représentent les mollys.

Dans ce dernier opus, les mollys se sont regroupées dans un endroit isolé, et chaque nouvelle molly qui se dirige vers la Prime se fait neutralisée et intégrée à la communauté, dans la mesure du possible. Nous avons donc, contrairement aux précédents volumes, un apaisement de la violence des clones et une volonté d’exister individuellement. Cette vie est plutôt sous contrôle jusqu’à ce qu’une nouvelle molly se fasse repérer, poussant Myke à relancer la chasse à la Prime, s’appuyant sur un agent d’un bureau depuis démantelé et sur des tamaras pour récupérer au moins une molly.

Nous sentons donc venir la fin de l’histoire, avec bien sûr les raisons de l’existence de ces femmes clonées et les rôles qu’elles étaient destinées à jouer. C’est une conclusion un peu surprenante, atterrissant sur une fin finalement relativement convenue et une origine bien moins originale que l’histoire que Tade Thompson avait mis sur rampe.

Pour autant, ce récit tient toutes ses promesses, nous livrant une conclusion aux aventures de Molly Southbourne et le seul reproche que nous pourrions adresser à cette dernière partie est d’avoir voulu absolument donner une réponse à chaque question et d’enlever toute liberté d’interprétation aux lecteurs et lectrices.

Le Bélial (novembre 2022) – Collection Une Heure Lumière – 140 pages – 10,90 € – 9782381630694
Traduction : Jean-Daniel Brèque (Américain)
Titre Original : The Legacy of Molly Southbourne (2022)
Couverture : Aurélien Police

Qui est Molly ?
Molly est légion.
Pourquoi est Molly ?
Molly est pour le combat, la lutte et la victoire.
Traquée, Molly s’est rassemblée. Organisée. Dans un espoir de paix illusoire. Car le secret qui coule dans les veines de Molly ne connaît d’autre prix que celui du sang.
Or le sang est… Molly. Littéralement.